On entend parler de ce film par son caviste (burgonde), dont la maison familiale a servi pour l'un des (trop nombreux?) décors.

Fou joyeux, le soir on s'ouvre une bouteille et on s'apprète à déguster les deux. Ça commence à Naples. Peter Sellers joue un barbichu qui parle du nez avec une voix d'outre-tombe pour épouvanter Sophia Loren. Bizarre, mais le vin était bon. Chacun est lié par une malédiction parentale qui les oblige à des comportements anormaux (se foutre à la baille à répétition, revivre éternellement les même scènes en (toute) petite tenue — mais en conservant son chapeau, devant des portraits frappants de laideur). J'avoue que c'est là que j'ai eu du mal à suivre, alors j'ai repris du vin. Croyant fuir leur destin, ils visitent plein de pays, mangent au Maroc, discutent au Japon, s'ébattent au Kenya, picolent en Bourgogne (donc). Là j'étais complètement largué, conséquence, (ou cause?) de l'ouverture de la deuxième bouteille de vin. Sophia essaye des tenues ridicules à chaque plan. Peter, tout en stupéfiante retenue, manie dextérieusement la sacoche de médecin et le cognac anglais (scène de cuite avec Lincoln). Dans une scène hallucinante de torridité, Sonia Lorraine, somptueuse, toujours somptueuse, joue avec une dextérité suspecte du popotin et du bâton à pétrir (c'est pas super clair mais faut voir la scène). Pierre Salers, tout en natation frémissante, dans le palais décapotable, absout, avec la complacenté saphiresque des grands oblats du ciment de la truffe d'arrosoir, que sont Julius Sagmore-Priklington et Polly Smith (dans une trop fléchante inspection).
Je me rappelle pas la fin, mais je me souviens que j'ai aimé la tiare finale.
Bestiol
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le 16 nov. 2010

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Bestiol

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