Fuir un enfer en passant par l’enfer

• Nous sommes en pleine purge stalinienne au pays des soviets. Les indésirables sont alors envoyés en camp de travail sibérien. Afin d’éviter de mourir prochainement dans cet enfer un groupe d’hommes décide de s’évader et rejoindre la Mongolie. Mais des surprises et obstacles quasi infranchissables vont se dresser sur leur parcours pédestre de près de 6000 kilomètres car la Mongolie ne sera pas leur destination finale.
• Peter Weir nous emmène à travers des paysages somptueux mais intransigeants.
  La façon de filmer du goulag au lac Baikal en passant par le désert de Gobi tout est géré esthétiquement. La direction d’acteurs est maîtrisée au millimètre ce qui nous fait ressentir toutes leurs espérances et leurs peurs à chaque pas.
• Jim Sturgess dans le rôle de Janusz est épatant en soldat polonais pris dans le système de broyage stalinien. Mais grand rôle parfaitement maîtrisé pour cet inconnu pour moi. Il nous fait vivre la moindre émotion avec brio.
• Ed Harris dans le second rôle de Monsieur Smith est un pivot important de l’articulation de ce petit groupe d’âmes en peine.
• Collin Farell lui dans la peau de Valka campe un personnage qui est aux antipodes de ce que nous voyons d’habitude. Son rôle est celui d’un tueur qui ne connaît qu’une loi, la sienne appliquée avec violence. Pour moi c’est une vraie réussite.
• pour le reste de la troupe d’acteurs chaque tient son rôle avec précision et justesse. Merci à vous
• J’ai juste un petit grief au sujet de la dernière scène en arrivant en Inde nous avons une impression de bâclage et d’essoufflement… dommage.
• Ce film nous montre une image de courage et de persévérance qui résiste à l’oppression, aux éléments naturels. La solidarité et une forme d’amour entre ces hommes et cette femme me redonne espoir en l’être humain. Ce film pour moi est un véritable bonheur pour les yeux et pour l’âme. Film à voir et à revoir.

** Présent dans cinémathèque perso

• Vu sur grand écran