Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Synopsis (officiel): Deux amis, l'ambitieux Svend et Bjarne le rêveur, décident de monter leur propre boucherie afin d'échapper à un patron étouffant. La clientèle se fait rare jusqu'à ce que leur ancien employeur les mette à l'épreuve en leur offrant d'organiser le dîner du Rotary Club. La chance tourne à la suite d'un malencontreux accident qui permettra à Svend d'offrir, une recette "sauce maison", une viande à la saveur très originale mais à l'approvisionnement plus que délicat...

Plus qu’un scénario simple et pourtant inhabituel, c’est les personnages qui lui donne vie qui compte ici, chacun apportant une facette différente à l’histoire. D’un coté Svend, le dirigeant maniaque à tendance psychopathe qui n’en a jamais réellement eu conscience et de l’autre Bjarne, jeune rêveur qui garde enfouit de nombreux problèmes. Tout deux exclus de la société, souvent incompris et toujours rabaissés, ils forment le couple de personnage parfait pour construire une histoire décalée, oscillante entre les genres et de ce fait intéressante. Film à personnage, "Les Bouchers Verts" doit donc en partie sa réussite au jeu impressionnant de ses acteurs, Nikolaj Lie Kaas époustouflant dans son double-jeu et Mads Mikkelsen égal à lui-même: irréprochable.

Classifié Comédie, "Les Bouchers Verts" est pourtant loin d’opter pour la légèreté et la simplicité du genre. De nombreux sujets y sont traités, souvent avec subtilité et honnêteté (l’amitié – l’amour – l’estime de soi…) et parfois tinté d’une touche d’humour noir bienvenue car toujours placée au bon endroit, au bon moment. Ainsi, jamais le film ne sombre dans la critique social dure et tragique, dans la psychose irréversible, dans le gore gratuit ou encore dans l’humour facile. Là où nombreux se seraient contentés d’être original, en proposant de suivre les aventures d’un boucher sanguinaire –ex: Tim Burton avec "Sweeney Todd"- Anders Thomas Jensen voit plus loin et s’attache à élargir la visée de son film. "Les Bouchers Verts" navigue donc entre les genres, utilisant avec parcimonie des éléments à première vue antagoniques pour surprendre sans cesse en proposant au final un mélange exquis, dont la recette attisera les convoitises. (blague culinaire qui fait plouf…) On regrettera seulement un rythme souvent inégal qui pourra déstabiliser tout spectateur non-initié au cinéma né hors des frontières d’Hollywood.
SlimGus
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste No More Space In My head

Créée

le 1 nov. 2012

Critique lue 327 fois

2 j'aime

Gaylord G

Écrit par

Critique lue 327 fois

2

D'autres avis sur Les Bouchers verts

Les Bouchers verts
socrate
9

Mettre les bouchées doubles

Merci à Batman1985 pour sa critique qui m'a donné envie de voir ce film beaucoup trop méconnu. Adeptes d'humour noir, vous pouvez y aller sans crainte, c'est tout bonnement excellent. Déjà, le titre...

le 13 juil. 2011

22 j'aime

4

Les Bouchers verts
greenwich
8

Les bouchers verts (2003)

Il s'agit d'une comédie noire. L'histoire, un petit bijou d'humour noir, est loufoque, à prendre au second degré bien entendu. Svend et Bjarne sont bouchers et ils décident d'ouvrir leur propre...

le 29 juin 2015

9 j'aime

Les Bouchers verts
Apostille
6

Une marinade qui manque un peu de sel...

Amateur d'humour noir, j'avais entendu parler de ce film nordique en termes élogieux et mon attente a peut-être un gâché le plaisir de la dégustation. La mise en place est bonne, les acteurs...

le 7 nov. 2014

6 j'aime

Du même critique

Where the Buffalo Roam
SlimGus
9

Critique de Where the Buffalo Roam par Gaylord G

Véritable ancêtre de Las Vegas Parano, les deux films étant des récit biographique du Dr Hunter Thompson, c’est donc avec une certaine appréhension et une grande impatience que j’ai regardé ce film...

le 1 nov. 2012

8 j'aime

Candy
SlimGus
7

Critique de Candy par Gaylord G

L’univers de la drogue est très fortement représenté au cinéma (enfin du moins quand on approfondi ses recherches), vous avez les comédies Américaines débiles mettant en scène des junkies (Puff,...

le 1 nov. 2012

8 j'aime

2

Bad Boy Bubby
SlimGus
10

Critique de Bad Boy Bubby par Gaylord G

Bubby est isolé du monde extérieur depuis sa naissance. 35 ans, enfermé dans une cave avec pour seul compagnons sa mère qui le bas et le séquestre et son chat qu’il martyrise par simple distraction...

le 1 nov. 2012

8 j'aime

1