Cheap City

Admettons que Robert Rodriguez aime ses gosses. Admettons que le réalisateur de Sin City veuille faire un film de 50 millions de dollars rien que pour eux. Admettons qu'il le réalise à la va-vite (comme à son habitude) sans réellement se soucier des conséquences telles que l'accueil critique ou commercial. Soit. Mais que le pourtant brillant bonhomme réalise de façon aussi niaise c'est limite du foutage de gueule...

Les acteurs débutants sont extrêmement mal dirigés et totalement en roue libre (dont Taylor Lautner, alors tout jeunot), les décors numériques d'un ridicule affligeant, faisant la part belle à des effets spéciaux rudimentaires où images de synthèses ratées et 3D mal exploitée se joignant avec fracas à des dialogues gnan-gnan et quelques séquences burlesques réservée aux moins de 3 ans (lorsque SharkBoy entame son rap chorégraphié, navrant). Rien n'échappe au pathétique.

Le cerveau devant être obligatoirement régressé pour suivre le film, il est fortement nécessaire de régresser également son âge mental afin de ne pas s'endormir ou de ne pas haïr le long-métrage... Si la trilogie Spy Kids avait au moins le mérite de divertir un tant soit peu le spectateur et ce, qu'importe son âge, cette aventure en 3D niaise au possible s'avère être, elle, un sacré navet. À éviter, sincèrement.