Avec son précédent film, J'ai tué ma mère, Xavier Dolan m'avait donné envie de suivre son parcours et donc, de voir Les Amours Imaginaires. Une erreur ? Non, le regarder n'est pas une erreur mais en le finissant, on a surtout l'impression d'avoir perdu notre temps.
L'idée de base n'est pas mauvaise (elle n'est pas originale non plus mais bon). Deux "amis" sont attirés par une même personne et il s'en suit une sorte de guerre, entre amour et haine. Parlons de ces trois-là. Ils m'ont tous paru agaçants. Marie est hypocrite, tirée par quatre épingles, superficielle, et chacune de ses réactions m'a agacée. Françis est hypocrite (trait de caractère commun entre tous les personnages), superficiel... Pour faire court, Francis, c'est Marie au masculin. Marie, c'est Francis au féminin. Quant à Nicolas, on a envie de lui donner des claques, rien de plus. Une bouille d'ange, une cervelle de moineau et un quotidien de gosse bien gâté.
Déjà, ça, ça rend le film peu agréable.
Ensuite, les effets de caméra (je ne sais pas vraiment comment on appelle ça), entre les zooms peu subtils, les angles de vue parfois amateurs (surtout la scène du chalet avec Marie qui cherche les deux gars) finissent par vous crever les yeux. Quant à la BO... Y a des scènes ou le silence était tellement vide de sens qu'on aurait bien aimé un peu de musique... (Et je dois avouer que la chanson de Dalida est insupportable.)
Si Dolan voulait montrer à quel point la vie des jeunes québécois était assommante, il a réussi en beauté, à tel point que le film en lui-même est vite devenu ennuyant lui aussi. A part les couleurs (merci la garde robe digne des années 60-70), rien n'est particulièrement agréable.
Dommage, je voulais vraiment aimer ce second film.