Gérard Philipe et Anouk Aimée... quel beau couple.

Gérard Philipe, dans l'un des ses derniers rôles, interprète un Modigliani dans la dernière année de sa vie. Il campe brillamment un artiste torturé, qui ne connaîtra pas le succès de son vivant, alcoolique et malade de la tuberculose.

Il va rencontrer une jeune femme, Jeanne Hébuterne, jouée par Anouk Aimée, magistrale dans ce rôle. C'est une femme à la beauté fascinante et troublante, au regard d'une intensité et d'une profondeur incroyables. Elle est vraiment fantastique dans le rôle de cette femme amoureuse prête à tout pour l'amour de sa vie.

Modi va en tomber follement amoureux. Il lui dira : « quand tu m'as regardé, j'ai senti que ma vie commençait. » Il confiera à Béatrice Hastings : « si je voulais peindre l'univers entier, c'est un portrait d'elle que je ferais. »

Après un séjour forcé à Nice, pour prendre l'air du Sud, il revient à Paris. Une exposition est organisée à la galerie Berthe Weil mais le commissaire du quartier fera retirer un tableau de nu, exposé en vitrine, jugé contraire aux bonne mœurs. Le vernissage a attiré beaucoup de monde mais l'exposition n'aura aucun succès.

Modigliani boit toujours et se dirige inéluctablement vers la mort. Lino Ventura dans le rôle de Morel, un marchand de tableau, attend patiemment, charognard qu'il est, la mort de l'artiste pour acheter ses œuvres. La fin du film est déchirante, toute en émotions.