"On vit en travaillant. . . On ne s'enrichit qu'en faisant travailler." (Octave Mirbeau)

Je n'ai jamais lu du Mirbeau, mais après la vision de ce film, je pense que je vais m'y mettre.

J'ai d'abord cru à du Feydeau mais c'est plus incisif et plus centré sur les affaires que la gaudriole. Et même si cela a été tourné sous Vichy et sans doute adapté à cet effet (genre le grand capital c'est des méchants, surtout lorsque ses instruments sont des parvenus, il faut bien occuper le peuple affamé), ce film conserve sans doute la virulence des écrits originels. Charles Vanel, déroule sans reprise de souffle, un personnage comme il les aime, despote psychologue (L'ainé des Ferchaux, 7 morts sur ordonnance...) parvenu, rapace et sans scrupules. Il est bien secondé par une galerie de seconds rôles qui tentent d'exister autour de ce maelstrom permanent au service de ses ambitions et de lui-même. J'ai croisé des centaines de petits commerciaux et autres ovipares de Business schools ayant les mêmes tares sans le talent.

Même si ce film reste efficace, sans doute, l'un des meilleurs Dréville (tourné en 14 jours), osons-le réalisé par un Duvivier, un Autant-Lara ou un Mirande.