18 Wanted
Synopsis :
Nous sommes en 1987. Le premier mouvement populaire palestinien se soulève. Les habitants veulent des alternatives locales aux produits israéliens. Notamment le lait, qu’ils achètent à une compagnie israélienne. C’est là que commence,l’histoire de nos dix-huit vaches… Touchant intelligent, drôle et sérieux, le film montre la force des militants «de base» et la résistance tenace
.des Palestiniens
En 1987, au début de la première intifada, des habitants du village de Beit Sahour, en Cisjordanie occupée, achètent dix-huit vaches et créent une coopérative laitière. Ces intellectuels militants ignorent tout de l'élevage et du fonctionnement d'une laiterie. Leur but : arriver à l'autosuffisance alimentaire et ne plus dépendre de l'économie israélienne. Après quelques tâtonnements dans leur formation, les apprentis fermiers produisent du lait de qualité pour toute la région de Bethléem. Mais ce succès irrite les autorités israéliennes qui ordonnent la fermeture de la coopérative. À Beit Sahour, la résistance s'organise et les vaches sont cachées chez les habitants
Genre : Documentaire/Animation
Nationalité : Palestinien
Durée : 75 minutes
Année de sortie : 25 avril 2015
REALISATEURS: AMER SHOMALI ET PAUL COWAN
SCENARIO: PAUL COWAN
Equipe technique :
IMAGE: DANIEL VILLENEUVE – GERMAN GUTIERREZ
ANIMATION: MICHELLE LANNEN – DOMINIQUE COTE – MYRIAM ELDA ARSENAULT
MONTAGE : AUBE FOGLIA
SON: DANIEL FONTAINE-BEGIN
MUSIQUE: MARIEM HASSAN
DESSINS: AMER SHOMALI
PRODUCTION: SAED ANDONI ,NATHALIE CLOUTIER, COLETTE LOUMEDE.DOMINIQUE BARNEAUD ET INA FICHMAN
Critique :
Comme attendu et annoncé dans les synopsis, teasers et affiches, il s’agit d’un documentaire mixé avec de l’animation (Oui, c’est astucieux !)
La voix-off qui remplit à merveille le rôle de monologue, donnant au film beaucoup d’intrigue.
Après quelques minutes seulement, on finit par savoir que c’est l’histoire de vaches… c’est une grande claque de suspens et qui nous laisse scotché à nos sièges à attendre la suite.
Ce qui a rendu le film intéressant, c’est la petite touche d’humour mêlée au mélodrame ; ça pourrait paraitre absurde, mais au-delà des vaches et de la jovialité des scènes, le film nous fait savoir à quel point cet incident a influencé les relations politico-économique entre la Palestine et Israel, c’est devenu une affaire d’état, une crise sécuritaire, les vaches sont devenus : « Les ennemis public numéro 1, une faille dans le système sécuritaire, et un danger pour la souveraineté de l’état d’Israel »
La maniére de raconter ce conflit et ce drame à travers l’animation et la jovialité reléve du génie, j’adore l’idée de mixer de l’animation dans un film documentaire, c’est la premiére fois que je le vois (Surement pas la seule fois qu’on utilise cette technique) Et franchement c’est ce qui rend ce film « Très bon » Le réalisateur ne nous laisse pas nous ennuyer ou nous évader dans nos pensés, à trop réfléchir, mais à chaque fois qu’il y’a une séquence documentariste il y’a tout de suite une autre séquence en animation qui démontre des tentatives d’amusement et de distraction, ce qui nous laisse concentrés et toujours aussi intéressés.
Toutefois il n’y a pas que du bon, beaucoup trop de séquencement dans le film, et on sent que ça saute du coq à l’âne, ou de la vache au rebelle… Parfois on se perd, on essaie pertinemment de chercher un lien conducteur, alors qu’il n’y en a pas forcément.
IL y’a aussi le probléme de la diversité des langues, à un certain moment on ne sait plus si on doit lire ou écouter, ou voir ou réfléchir ou deviner : L’hébreux, l’anglais, le français, l’arabe, le dialecte palestinien… ça en fait trop, c’est une fatalité, on y peut rien, mais ça reste un défaut – inévitable certes – mais un défaut.
On retient à la fin du film sa symbolique : L’état d’Israël déclare la guerre même aux vaches, qui pour son gouvernement et son corps militaire est un « Danger pour la souveraineté de l’état » D’un côté c’est un signe de suprématie, et de l’autre un point faible qui nous montre à quel point ils ont peur et à quel point ils sont fragiles, du moment qu’ils ont même peur d’une vache.
Je recommande ce film, c’est un coup de cœur, et je lui donne quand même un 8/10 (Pas un 10 parce qu’il y’a des failles scénaristiques comme précédemment mentionné)