Une découverte inégale

Compliqué de noter un tel film, qui contient pleins de qualités, mais également plein de défauts. Sébastien Betbeder, a pour volonté de nous dépayser en nous faisant découvrir le Groenland.

Le fait de sauter vers un monde inconnu est intéressant. Comme il faut s'y attendre, les conditions de vie des personnes y habitant, nous paraissent au mieux archaique. Le film permet de découvrir une culture à laquelle peu d'intérêt est porté. De par le mode de vie, qui même s'il peut nous sembler arriéré est pourtant plus évolué que la majeure partie des gens vivant au siècle dernier. Cette volonté de découverte d'une autre culture, est pleinement assurée durant la première partie du film. C'est la meilleure partie car elle sert vraiment à montrer à quel point les groenlandais sont soumis à deux conceptions antagonistes : aller vers le futur ou rester dans le passé.

Le problème reste les yeux par lesquels on découvre les différentes personnes. Les deux acteurs principaux sont tour à tour détestables et insupportables. Confronté à cette situation, ils font preuve de peu d'entrain pour découvrir cette nouvelle civilisation. Partant probablement pour la première fois, les deux Thomas vont rejoindre le père de l'un d'entre-eux, qui a décidé, des années auparavant, de tout quitter pour aller s'installer dans le village. Les discussions entre les deux amis sont mièvres et inintéressantes. On ne sait pas trop où se situer tant ils ont l'air peu enthousiastes sur le fait d'être dans un monde où Internet n'existe que très peu, où les gens se nourrissent de la chasse, où des courses de traîneau ont lieu... Ce n'est pas la prestation des acteurs qui est à remettre en cause mais la manière dont le réalisateur les met en scène qui dessert un film qui se place entre une histoire d'amitié et la découverte d'un nouveau monde.

Il n'empêche, on ne peut enlever cette volonté pédagogique du film, à propos de la découverte de cette terre inconnue.

Entre le film et le documentaire, pour les amateurs de dépaysement et de grand froid, il est à aller voir. Pour les autres, passez votre chemin.