C'est pas l'pieu.
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Étrange film que ce Le Vourdalak, adaptation d'une nouvelle de Tolstoï, dont tous les parti-pris sont à double tranchant : soit on adhère et on aime vraiment, soit on regarde le film presque comme un nanar (oui, c'est un peu fort, comme terme, mais vous avez l'idée). Alors donc voici Kacey Mottet Klein, enfariné au point qu'on a mis un moment à le reconnaître sous le kilo de Francine, qui joue un petit ambassadeur nobliaux qui se retrouve contraint de faire escale chez une famille isolée très particulière, dont le vieillard patriarche est allé faire un tour dans les bois, et est revenu avec une tête à faire peur, et une soif de sang... A priori, un film de vampire vu et revu. Mais ce qui nous a posé problème est exactement le même point qui a plu à d'autres : le monstre est une marionnette. On a vu "la chose" arriver dans le cadre, les acteurs interagir avec elle normalement, et cette dernière répondre en bougeant n'importe comment (les mouvements de bouche sont cataclysmiques : rien ne colle le moins du monde au texte qu'on entend). On se demande si c'est bien sérieux, si le film ne nous fait pas une petite blague, on glousse en se disant que non, ce n'est pas possible, avec une grossière marionnette articulée bizarrement, avec les yeux mi-clos qui lui donnent un air débile (ou une lointaine idée de ce que sera une statue de cire de Snoop Dog dans vingt ans) et des mouvements de lèvres complètement à la ramasse, on ne peut pas faire plus d'une blague, désamorcée ensuite par une évolution de la bestiole (au profit d'un acteur ou d'une meilleure marionnette). Eh bien, à tous ceux qui auront gloussé dans cette première impression : n'allez pas plus loin. Cette marionnette infernale tient l'écran jusqu'à la dernière minute de film, et cela brûle les rétines. On a un profond respect pour les faiseurs du cinéma, on adore les trucages faits mains, mais la coordination apocalyptique de cette marionnette (en plus de son air complètement stone) nous a gâché le film. Autrement, l'imbrication du respect familial dû aux ancêtres mélangé avec l'intrigue du vampire qui s'en prend surtout à ses proches, est une bonne idée du livre, Kacey Mottet Klein ("Francine sans grumeaux") joue bien, et on reste respectueux de l'audace de ce choix quant au monstre. On l'a détesté, mais il y avait de l'intention. Pour nous, on a vu Snoop Dog qui court après son kilo de blanche.
Créée
le 12 mars 2024
Critique lue 25 fois
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