Le film original était britannique, sortait en pleine guerre froide et durait vingt minutes de moins. Peut-être cela explique-t-il que "le Village des damnés", privé de sa concision, de son sous-texte idéologique et de son charme désuet façon vieille Europe — cognac entre notables et cigare au coin des lèvres —, s’effiloche. Pas de bons acteurs, pas de rythme, pas de prise de risques, mais des bons sentiments. L’intrigue, le thème et deux ou trois scènes permettent d’éviter la sortie de route totale, mais le travail de Carpenter reste le modèle du remake qui n’apporte rien.
Le qualificatif « horreur » reste inexplicable.