La guerre fait rage au pays du soleil levant. C'est dans ce contexte que se déroule la longue descente aux enfers de deux belles jeunes âmes naïves que sont Seita et sa petite sœur Setsuko.
La ville dans laquelle vivaient nos deux personnages, en proie aux bombes, se retrouve rapidement dévastée, et seuls quelques rares bâtiments ont décidé de survivre au milieu des ruines et des cadavres. Rapidement esseulés, Seita et Setsuko partent à la recherche de leur mère, de leur père. Mais tout les fuit. Le contexte historique est une base vacillante sur laquelle tentent tant bien que mal de s'appuyer le frère et la sœur, ainsi que toute la population, et elle ne représente que l'arrière-plan d'un récit centré sur ces deux êtres auxquels on s'attache. Les décors clairsemés de lucioles, épitaphes éphémères, donnent au film une dimension poétique. Tout comme l'intimiste bande originale qui accompagne avec douceur et bienveillance des images qui parlent d'elles-mêmes. Des images dont les quelques bruitages semblent resurgir d'un lointain passé que le temps a tenté d'effacer.
Alors qu'on espère sans trop y croire car l'introduction avait été claire, l'histoire simple mais intense nous fait comprendre que la fin est inévitable. Et cette histoire semble constituer la mémoire de nombreuses vies oubliées, de vies anodines dont le destin a basculé dans des temps non propices au bonheur. D'éphémères vies fragiles comme celle de la petite Setsuko, qui était bien trop jeune pour comprendre comment tout s'est fini. Ou de Seita, qui finalement ne pouvait résister face au malheur.
Comment rester de marbre quand tout nous invite à chialer ?