Une reconstitution plaisante et bourrée d'humour d'une période oubliée de notre histoire : la présidence du pauvre Président Deschanel. Resté souvent comme "le président tombé du train", oublié le reste du temps, les qualités de l'homme, ses combats et ses idées sont tombées également dans l'oubli des manuels. Seule la figure du "Père la Victoire" composée par Clémenceau traverse les décennies. Plus de 100 ans après, on peine à croire que cet oublié avait déjà l'envie de mettre en place bien des choses qui nous semble normales, voir quotidiennes, mais qui à l'époque, ne faisait nullement partie des projets ou des idées du temps. S'il y a des similitudes, il y a aussi un énorme fossé entre cette France d'après-guerre, soucieuse de son avenir, mais qui veut surtout oublié les horreurs des tranchées, et notre France technologique et individualiste. Gamblin est extraordinaire, comme toujours, et Dussollier lui renvoi admirablement la balle. Les retrouvailles des deux hommes sont plaisantes à suivre entre cet innocent politique arrivé au pouvoir, et ce vieux tigre, rompu aux affaires, mais écarté par le sort.

Sébastien Gay

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