Je ne pensais pas avoir grand chose à raconter à propose de cette grosse déception, produite par les DisneyToon Studios, « Le Sortilége de Cendrillon », ce film lamentable, mais finalement j'ai pris le temps d'expliquer ma note. Extravagance et aberration du scénario qui ne respecte pas les personnages originaux et le contexte de l’histoire de base. Pour commencer, je voudrais parler de la marraine la fée, complètement bafouée, dans ce qu'elle est et dans ce qu'elle représente. En effet, elle perd tout de sa sublime et de son aura en devenant un personnage lambda, voire carrément fragile. Dans un premier temps, en participants à une fête organisée en l’honneur de Cendrillon, elle devient une convive comme les autres, comme s'il suffisait de lui envoyer une lettre par la poste pour la convier. Et enfin, en se faisant voler sa baguette magique, elle passe pour une vraie nunuche, qui en fin de compte, n'est pas vraiment la véritable fée que l'on croyait. On ne va pas parler du manque cruel d’originalité de ce choix scénaristique, mais plutôt du manque de cohérence de cet événement avec le contexte de ce conte de fée. Dans le conte classique, la Marraine la Fée n’est pas un personnage comme les autres, elle ne se rend pas ici et là comme bon lui chante, mais elle apparait uniquement dans les moments de détresses. Elle est le dernier espoir de la demoiselle en détresse, lorsque tout semble perdu. Jamais elle n'aurait dû réapparaitre, car son apparition est comme un miracle. Je rappelle qu’elle est à l’image d’un ange gardien, et il est idiot de constater que tout le monde peut la rencontrer et dialoguer avec elle. Non ! La Marraine la Fée ne prend pas le thé avec tous les protagonistes du conte. En faisant cela, les auteurs lui ont abimé indéniablement son aura de personnage sacré. En cela, cette scène est la première aberration du film. Alors, que dire de sa grande étourderie ? Est-elle assez sotte pour se faire voler sa baguette et se faire transformer en statue de pierre ? Apparemment oui, selon les auteurs de ce film-massacre. Voilà le point de départ de cette histoire, et il est déjà très discutable. Je voudrais aussi mettre le doigt sur un autre point, qui m’a beaucoup interpellé. Le tempérament et le caractère de Cendrillon, si l’on en croit cette suite, ont beaucoup changé, on pourrait même dire qu’elle n’est plus du tout la même. On lui découvre une combattivité et un côté aventureux qu’on ne lui connaissait pas. Alors, non, Cendrillon n’est pas ce que l’on appelle une Princesse moderne. Ce n’est ni une Jasmine ni une Rebelle, alors pourquoi les auteurs ont-ils voulu la dénaturer à ce point, si ce n'est pour coller à notre époque ? Une suite n’aurait pas dû être envisagée s’ils ne savaient pas quoi faire de son personnage en l’état. Seule la qualité de l’animation est à souligné dans cette production, mais cela ne suffit pas à faire oublier les nombreux défauts du film. À très vite oublier. Il n'y a qu'un seul classique et c'est celui du vivant de Walt Disney. Je ne dénigre pas les suites, lorsqu'elles sont respectueuses de la matière de départ, mais ici c'est loin d'être le cas.
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