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Mélancolie du passage à l'âge adulte

Le singe est ce que l'on pourrait appeler un beau film, pas forcément un film parfait ou un grand film, mais beau malgré tout. Certes il a ses défauts, je pense notamment à l'abondance de gros plans par moments (surtout au début) sur un peu tout et n'importe quoi, alors qu'on pouvait comprendre sans, mais malgré ça on a surtout un film qui a une belle portée universelle sur l'entrée dans l'âge adulte. Les gros plans sont d'autant plus dommage qu'ils empêchent d'inscrire socialement les personnages dans un contexte et puis on se prive des magnifiques paysages kirghizes.


Si le fils adoptif, film du même réalisateur avec le même acteur principal, me semblait un peu nostalgique de cette période qu'est l'enfance, ici il semble plus mélancolique par rapport à l'adolescence, aux premiers amours, aux déceptions amoureuses... Et j'ai aimé cette manière de montrer sans juger cette misère sexuelle, voir ces garçons et ces filles se tourner autour sans jamais vraiment que les filles n'osent céder aux avances un peu lourdes... Voir les garçons user de stratagèmes pour regarder sous la jupe des filles, pour tenter, eux aussi, de tirer leur coup.


Tout ceci donne immédiatement une portée universelle au film, parce que au Kirghizistan ou en France, ce n'est pas forcément différent, c'est une période où l'on se cherche et ça le réalisateur l'a très compris et arrive parfaitement à le retranscrire à l'écran. Certes le film est simple, mais pourtant il se passe quelque chose à l'écran, surtout lorsqu'on a des interactions entre le groupe de garçons et le groupe de fille et que notre héros regarde cette belle et jeune blonde qu'on le devine tant aimer. Je suis un peu plus réservé sur la relation père/fils, mais de manière générale ce n'est pas un sujet qui m'intéresse tant que ça, surtout que je trouve ça extrêmement casse gueule et très difficile à traiter sans tomber dans les écueils habituels, soit du père démissionnaire, soit du père trop strict.


Mais mine de rien j'ai passé un bon moment et ce n'est que lorsque la post synchronisation foire un peu sur certaines scènes que je me suis rappelé que c'était du cinéma et que ces gens là n'existaient pas... Car l'illusion est totale.

Moizi
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le 12 mai 2016

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Moizi

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