Un courageux croisé et son écuyer habile reviennent d'une croisade, ouverture shakespearienne sur un récit aux allures homériques. Ce croisé défie la morts aux échecs, joue avec elle sa vie pour la tenir à distance pour un temps. Durant ce temps, il croise des saltimbanques, des paysans, des soldats et des prêtres accompagnés de leurs sacrifiés s'auto flagellant. Il va aller à leur rencontre confronter sa vision un peu désabusée du monde. Ainsi, la peste noire apparaît comme un simple prétexte à la réflexion sur Dieu et la mort. Ces deux personnages, le croisé donquichottien silencieux (littérature, quand tu nous tiens) et réfléchit aux côtés de son alter ego d'écuyer fin et acide dans ses visions de la vie, s'improvisant parfois justicier, tout deux donc vont venir en aide au couple de comédiens heureux avec leur fils, faisant face à un monde médiéval sans pitié aux allures d'Apocalypse.
Les aspects très philosophiques et théologique du film transparaissent par le croisé et ses questions posées à lui-même, aux possédés et à la Mort elle-même qui finalement ne sait que lui répondre : il se retrouve seul face à la vie, face à sa mort et un peu las face à sa femme.