De l'envie de dépaysement aventureux il ne reste rien, tout au plus un pastiche raté d'une parodie bancale d'un vrai pastiche intelligent de film d'aventure tel que l'était Pirates des Caraïbes il y a presque 20 ans.
C'est avec la subtilité d'un pachyderme boulimique que La cité perdue nous déroule sa métaphore romanesque dans une mise en scène aussi expressive que le visage figé de Sandra Bullock. Dans l'inconsistance sidérante du duo qui compose le coeur de l'intrigue, le récit s'engouffre dans les méandres d'un genre qui ne sait plus se raconter. Bien que Channing Tatum, dans son rôle de nigaud au grand cœur, n'est pas dénué de talent, son personnage est aussi pertinent qu'une pompe à vélo dans le cul d'une poule.
Si ce n'est la présence satisfaisante de Daniel Radcliffe en antagoniste gentleman et celle d'une belle surprise qui s'épanouit dans une chouette séquence d'action, les réalisateurs, ouai ils sont deux dans ce bourbier, semblent totalement en terre inconnue cinématographique.
Quand Hollywood demande en urgence à deux bouchers de charcuter leur prochaine engeance, le spectateur est toujours le grand perdant dans la grande aventure des comptables cinéastes.