Le Rituel du 9e jour
4.5
Le Rituel du 9e jour

Film DTV (direct-to-video) de Peter A. Dowling (2016)

Ne vous laissez pas tromper par l'affiche. "Le rituel du 9ème jour" a tout du DTV merdique. Pas celui qui vous surprend, et dont le seul défaut réside dans son manque de moyens, non, le bon vieux nanar inintéressant par son scénario, son visuel, et peut être jusqu'à son potentiel second degré comique.


Le plus gros défaut du film est sa réalisation. Scènes montées n'importe comment, fondus noirs et spirales agaçantes, tout y passe. Les scènes à sensations s'enchainent donc très mal puisqu'elles se retrouvent systématiquement coupées net sur leur fin, pour passer à quelque chose de plus calme.


Quand à l'histoire, finalement simpliste au possible, on ne nous laisse même pas la possibilité de la réflexion : tel méchant est clairement identifié, les retournements de situation sont paradoxalement des aveux aisément obtenus.


Les pépites, ce sont quand même des scènes dignes du nanar que "Sacrifice" est, pèle mêle :


=> Le scénario veut que l'héroïne creuse un trou pour tomber, ô diable, sur un cadavre. Le scénariste se gratte le cuir chevelu, sue, et pond une scène : Tora marche dans son jardin et y voit un animal mort, de type vache. Elle prend donc tout naturellement la pelle mécanique posée tout naturellement dans son jardin, et se met à creuser un trou de la taille d'une petite maison, peinarde.


=> Le scénario veut que la seule amie de Tara, une policière qui a des informations cruciales, meure dans un accident de voiture. Le scénariste ne s'est même pas creusé la tête cette fois ci. Elle se fait attaquer par un range rover, qui la pousse à plusieurs reprises. Comme on a pas de budget on zappe la scène, pour arriver à une vision d'une voiture des années 60 calcinée, et notre chère Tora qui court en slow motion au milieu des pompiers qui tentent de la retenir, cris et pleurs compris. La totale.


=> Le film, après moult rebondissements inintéressants, se termine sur le fin du fin du nanard : la phrase coup de poing. Tara a gagné, wouhou, elle se retrouve avec le flic, surplombant son jardin rempli de tombes ouvertes, et assène la dite phrase, avant de se retourner et de partir en slow-motion "elles étaient toutes les filles de quelqu'un" BOOM, générique. Çà sent le scénariste qui en a pété sur sa chaise.

Jb_tolsa
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le 1 nov. 2016

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