Presque 30 ans après sa naissance, Chucky (a.k.a Charles Lee Ray) n'en finit pas de revenir.
Alors certes, du sérieux de Child's Play à la gaudriole de Seed of Chucky, notre Good Guy préféré est passé par tous les stades (y compris physiques, mais on va y revenir après).


Extrêmement rare dans les franchises cinéma, Chucky est toujours resté sous la plume de son créateur, soit Don Mancini.
Excepté quelques légers écarts (Cellar Dweller et quelques épisodes de séries TV), il a consacré toute sa vie à imaginer le parcours de ce serial-killer réincarné dans une poupée Good Guy (Brave Gars, de par chez nous).
Est-il plangonophile (néologisme désignant les "fous" de poupées) ou pas, la question se pose.
Mais quoiqu'il en soit, il a consacré quasiment 30 ans de sa vie à développer un arc narratif (pas toujours cohérent) autour de ce brave Chucky.


Brad Dourif doit avoir la même passion, puisqu'il est l'unique incarnation vocale de la poupée psychopathe et ce, depuis 1988. Malgré les décennies écoulées, son timbre de voix n'a pas changé d'un iota et son rire dément est reconnaissable à la seconde où on l'entend.


Au rayon "familial", vient s'adjoindre Jennifer Tilly (quatrième fois qu'elle incarne la fameuse Tiffany), Alex Vincent (idem pour son rôle d'Andy Barclay, mais avec une pause de 25 ans entre Child's Play 2 et Curse of Chucky !) et enfin Fiona Dourif.


Oui, Fiona est la fille de Brad (pour les distraits qui n'auraient pas encore percuté) et ce septième film en fait une preuve éclatante !
Incarnant Nica (pour la seconde fois), sa ressemblance (frappante) d'avec son père ajoute une étrange plus-value lorsque


Chucky prend possession de son corps, vers la fin du métrage. Lorsque celle-ci se relève de son fauteuil roulant, l'on dirait tout bonnement le Charles Lee Ray de 1988 (donc incarné par son propre père, suivez un peu, que diable!) qui se tient face à nous !
Saisissant, je vous le dis en vérité !


Tout cela est bien beau, vous me direz. Mais qu'en est-il du film ?


Alors évacuons d'entrée de jeu les scories (ben oui, il y en a un peu, quand même):



  • étant donné que Chucky est passé des mains du maquilleur Kevin Yagher à celles de Tony Gardner, son apparence est de plus en plus...différente. Outre le design qui devient franchement étrange, c'est le fait d'avoir remplacé le latex d'origine par le silicone actuel, qui donne cet air "autre" à notre Good Guy d'amour,


  • le fait de


    multiplier les possessions dudit Chucky dans diverses poupées Good Guy (et plus tard la pauvre Nica) est un peu brouillon à suivre, je dois avouer,


  • l'unité de lieu confiné (budget oblige, j'imagine) donne un côté (forcement) un peu cheap à l'ensemble,


  • les apparitions de Jennifer Tilly et Alex Vincent sont quelques peu accessoires, car pas très fouillées. Enfin c'est surtout qu'à la fin du film, Andy reste enfermé et...et voilà, on n'en sait pas plus !
    En bonus dans la post-credit scene, une vraie revenante pointe le bout de son nez:


    en effet, Andy a appelé son amie Kyle (from Child's Play 2) pour ne pas laisser seule la tête de Chucky, qui pourrait s'ennuyer ferme. Kyle revenue, il va chanter le Chuck


    !



Après, Mancini s'autorise quelques plans très chouettes (comme le Dolly Zoom rappelant celui de Spielby dans Jaws, ou le plan aérien survolant deux pièces séparées par une porte) et donne (parfois) du dynamisme à l'ensemble.
Niveau gore, je crois que l'on atteint des sommets (crânes écrabouillés en gros plan, gorge arrachée, éviscération, décapitation...) dans la franchise et sur ce point, l'expérience de Gardner nous gratifie de superbes effets en direct.


Quelques clins d’œil parsèment le récit (référence à Child's Play 2, 3 et 4, One Flew Over a Cuckoo's Nest...) qui part un peu dans tous les sens et au final, j'ai passé un moment plutôt fun avec cette plongée dans les nouveaux méfaits de Chucky.
Au vu de la fin, il est fort probable que notre Good Guy revienne faire un tour sous la caméra de son père, Don Mancini.
Comme pour Curse of Chucky, c'est Joe LoDuca qui s'occupe de la musique. Le Main Theme est plus dense que son précédent mais perd le côté "creepy" qu'il avait. Pour autant, ça reste supérieur aux BO de Graeme Revell (Child's Play 2 et Bride of Chucky) et se maintient à hauteur de celle de Pino Donnaggio pour Seed Of Chucky et de Joe Renzetti pour Child's Play.
Tout ça pour dire que le score de Cory Lerios & John D'Andrea (Child's Play 3)semble être le meilleur à mes oreilles, tiens !


Main Theme by Joe Loduca:
https://www.youtube.com/watch?v=MIyDxLuFKIY


Contrairement à la majorité des sagas horrifiques, celle de Child's Play est presque une affaire de famille et ce, depuis 3 décennies ! Et je ne pense pas que ce soit cette chose remakée feat. une tanche fondue déguisée en Good Guy qui changera la donne !

Franck_Plissken
7
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le 29 sept. 2017

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The Lizard King

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