Big Dumb Fun
Après son premier long, Le Ciel, Les Oiseaux et Ta Mère énergique et quelque peu excité, soyons honnête, Djamel Bensalah eut un budget conséquent, pour réaliser un deuxième film, bien plus...
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le 20 mars 2012
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Cela faisait un moment que je souhaitais le voir, pris d'une vraie curiosité pour cette production qui avait, quand même, dépassé le million d'entrées malgré des critiques assassines. J'étais ainsi sans grande illusion, mais de là à imaginer un tel désastre... Par où commencer. Au-delà d'une réalisation très médiocre, le scénario navre constamment par ses approximations, ses facilités, ses situations ridicules où l'on sent qu'il faut vraiment tout faire pour que le récit avance coût que coûte, et tant pis s'il ne ressemble à rien.
Comment a t-on pu arriver à une telle désolation en matière d'écriture ? D'autant que celle-ci se perpétue dans les dialogues, consternants de bêtise voire de vulgarité, et je n'ai pas encore parlé des personnages, proprement odieux voire scandaleux. Ainsi, ce qui avait plutôt bien marché dans « Le Ciel, les oiseaux... et ta mère ! » est un véritable désastre ici, accentué par des comédiens souvent très peu crédibles dans leurs rôles de banlieusards, le meilleur acteur de la bande se révélant sans surprise Roschdy Zem. On en viendrait presque à se demander si Djamel Bensalah vient vraiment de la banlieue tant il en parle mal, faisant de ses « héros » des caricatures ambulantes souvent lamentablement veules, dont la pseudo-évolution est rendue cataclysmique par le scénario.
On ne peut même pas vraiment compter sur des seconds rôles souvent en roue libre (la palme à Gérard Jugnot), seul Didier Flamand s'en sortant sans trop de dommages. Reste alors la beauté d'Hélène de Fougerolles, une ou deux répliques pouvant faire sourire, une poignée d'idées
(les 33 tours nous permettant d'avoir quelques bons morceaux, notamment le « Love Hangover » de Diana Ross)
et des décors vénézuéliens majestueux, pauvrement exploités par le réalisateur, si ce n'est lors de quelques plans larges nous laissant imaginer la splendeur constante qu'aurait pu être le film. Djamel Bensalah ou l'exemple-type du mec s'en sortant avec des budgets modestes, s'effondrant lorsqu'il a carte blanche pour des productions autrement plus ambitieuses. Naufrage complet.
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Créée
le 3 oct. 2022
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