Ce n’est pas en mouillant qu’on fait couler les larmes. Y préférer le couple Jennifer Jones Joseph Cotten dans Le Portrait de Jennie

Ça commençait pourtant gentiment. À défaut de pouvoir accrocher les sommets, je me disais qu’un petit 7 abrasé fera sans doute l’affaire. À classer dans les petits drames romantiques sympas…

Et puis… ça commence à déraper avec le trou de mémoire de la nana. C’est plus une crevasse, c’est un vrai gouffre moite, suffocant, de ceux dont on sait qu’on ne pourra plus jamais s’échapper. On cherche à se cramponner à quelque chose de crédible, mais y a plus un poil de raison aux fesses, et on se laisse glisser dans les profondeurs atterrantes du n’importe quoi. On se résigne, impassible, comme on se résigne face au réchauffement climatique. Le point de non-retour est atteint, et on garde les tétons rétractés d’ennui. Les glaces sirupeuses dégoulinent en torrents jusque dans la vallée perdue. On trempe dans la désolation mièvre, dans la cyprine masturbatoire. Et, on se sent bien démuni en scrutant les hauteurs d’où jaillissent encore ces grands geysers laiteux.

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le 22 oct. 2023

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