La perfection n'est pas de ce monde

Comment de pas succomber aux charmes de la sublime Bianca (Claudia Cardinale)?
Honnêtement je ne serai pas celui qui jetterai la première pierre à Bebel d'avoir tapé dans la caisse de son oncle boutiquier radin pour s'offrir du bon temps avec la gourgandine (j'ai toujours voulu utiliser ce mot dans une critique)

Ce que j'aime :
*Pas de condamnation morale, les personnages ne sont-ils soit tous noirs soit tous blancs, même mineurs ont des motivations qu'on comprends rapidement comme beppa qu'on devine acariâtre d'avoir attendu la mort de l'oncle. La pingrerie et le cynisme de l'oncle installé à la ville, contraste avec la modestie apparente de la famille rurale restée ancrée dans des valeurs ancestrales patriarcales, incarné par le père de ghigo bourru et moustachu, et dénoncé car prêt à sacrifier sa belle fille pour les faveurs du bourgeois urbain. Et enfin au milieu de tout ca gigho incarnation du jeune ambitieux qui monte en ville et est corrompu par la passion amoureuse ,qui causera sa perte en l'éloignant des siens.
* La tragédie, qui frappe au moment ou on ne s'attendait pas car gigho avait de nouveau le vent en poupe. Réalisant ainsi son fatum il succombe à ses blessures infligées par un autre prétendant devant la maison familiale, dans la solitude et l'abandon..
* La jeune Bianca, superbement incarnée par Claude (oui j'ai bien dit Claude) sûre de son charme et de son emprise sur les hommes, et vulnérable puisqu'elle est perdue entre l'amour d'amerigo et son indépendance de p*** de luxe qui lui permet de mener une vie mondaine.

Ce que je n'aime pas (trop)
* Le jeu minimaliste de bebel, très économe de ses mots mais aussi de jeu. On dirait qu'il s'en balec.
* L'arc avec les anarchistes n'est pas exploité, on ne comprend pas au final ce qu'il vient faire la dedans.