Pour les adeptes de course effrénée...

La littérature adolescente est avec l’univers des comics le terreau le plus fertile pour faire naitre des films depuis une dizaine d’année. Le Labyrinthe est une des dernières sagas en date à être adapté au cinéma. J’avais pris le temps d’aller voir en salle le premier épisode. J’avais trouvé l’idée de départ intéressante et son exploitation correcte. La conclusion avait suffisamment éveillé ma curiosité pour j’apprécie la sortie récente du deuxième acte intitulé en français La Terre brûlée. Ce nouvel opus est le fruit du même réalisateur que son prédécesseur : Wes Ball.

Le concept initial de l’intrigue était de vivre le quotidien d’un groupe d’adolescents enfermés dans un labyrinthe. Chacun était arrivé ici sans aucun souvenir de sa vie précédente. Le dernier arrivé, Thomas, va initier une révolte contre la situation en cherchant coûte que coûte à trouver une sortie. Le premier film nous faisait suivre cette communauté dans sa quête de liberté. Le dénouement ouvrait la porte vers de nouvelles aventures. Alors qu’ils ont mené à bien leur projet, ils se voient embarquer à bord d’hélicoptère découvrant ainsi une Terre post-apocalyptique dans des décors désertiques.

La transition entre les deux épisodes se fait sans saut chronologique. J’ai retrouvé les personnages où et quand je les avais quittés. Cette continuité permet une immersion immédiate dans l’histoire. Aucune mise à niveau n’est nécessaire pour un spectateur familier de la saga. Par contre, l’inconvénient est que le scénario ne prévoit pas un résumé synthétique des événements précédents. Pour les novices de la franchise, l’adaptation peut ainsi être difficile. Néanmoins, les prérequis s’avèrent au final pas fondamentaux pour profiter du reste de l’intrigue.

Thomas et ses acolytes ont rapidement le sentiment de passer d’une prison à l’autre. La structure qui les abrite depuis leur sortie du labyrinthe ne semble pas leur vouloir que du bien. C’est pourquoi, le petit groupe décide de fuir dans ce monde désertique et dangereux. Rapidement, ils rencontrent des êtres contaminés à virus qui répondent aux codes physiques des mort-vivants. Bref, ils doivent fuir les soldats à leurs trousses tout en évitant les « fondus ». Leur seul espoir réside dans le fait de rejoindre une potentielle cellule de résistance…

Cette suite est beaucoup plus rythmée. Il n’y a aucun temps mort. Les rebondissements et les dangers s’enchainent empêchant les héros de souffler ne serait-ce qu’un instant. Suivant leurs pas, j’ai ressenti la même oppression d’être tout le temps aux aguets appréhendant toujours d’être attaqué par une grande variété d’adversaires. Cette atmosphère intense et prenante est incontestablement l’attrait principal du film. Il s’agit d’une belle réussite. Les scènes nocturnes sont angoissantes et les diurnes peu reposantes. Le moins que je puisse vous dire est que je ne suis pas sorti indemne de la séance.

Les décors participent activement à cette ambiance. La ville en ruine est splendide dans son genre. Les immeubles complètement détruits, l’équilibre instable de toutes ses structures, la fragilité des bâtiments, la peur qui semble habiter chaque recoin… Tout cela est envoutant. Les scènes de poursuite sont impressionnantes. L’espace et les lieux sont parfaitement utilisés. Leur première nuit dans l’ancien centre commercial est un modèle du genre tant elle m’a cloué au fond de mon siège. Elle arrive à conserver une intensité forte sur une longue durée. Je pense également au moment où Thomas et Brenda s’enfuie à travers les arcanes d’un immeuble. Je suis allé de surprise en surprise avec un suspense constant.

Concernant la trame générale, cet opus amène son lot d’explications mais surtout un grand stock de questions. La frustration de ne pas connaître tous les tenants et les aboutissants est vite oubliée devant la dimension captivante des aventures des héros. Par contre, j’ai apprécié l’absence de grand laïus magistral pour nous présenter les différentes révélations. La narration ne possède pas ce défaut classique et c’est bien appréciable. Cela permet un enchainement naturel entre les scènes pour le plus grand plaisir du spectateur.

Pour conclure, ce nouvel épisode est une belle réussite. J’ai vraiment passé un bon moment. Je ne me suis pas ennuyé une seconde et les émotions fortes étaient de sortie. N’ayant pas lu les livres, les zones d’ombre restent nombreuses et je guetterai avec impatience la sortie du prochain acte. Mais cela est une autre histoire…