Comme dans le film de 71 Confessione di un commissario di polizia al procuratore della repubblica, le juge Fayard s'attaque au pouvoir en place. Du gros patron, aux politiques, en passant par la justice et les petits malfrats tout ce petit monde est lié par l’appât du gain. Tout le monde ferme les yeux car chacun a à y gagner, et si ce n'est pas directement en touchant une part du magot, s'il sait détourner la tête des magouilles il saura bénéficier d'une belle promotion. Boisset est un peu comme Mocky il touche à des faits de société. Le monde qu'il présente dans ses films n'est pas très reluisant. Certes tout le monde n'est pas comme ça, mais arrivé à un certain niveau il vaut mieux entrer dans le rang et baisser la tête quand il le faut que de signaler ce qui ne va pas. Le film de Boisset est bon, son histoire de juge est prenante. Et si certaines choses manquent de cohérences( ce n'est pas toujours très bien ficelé, on dirait même que certaines scènes ont été évincés au montage) le récit reste efficace.