C'est l'histoire d'un prête, un disquaire, et un voyant

On dirait le début d'une mauvaise blague de Bigard, pourtant ça résume à peu près tout le côté what the fuck du film !

Merci aux séances "Bon Chic Mauvais Genre" de m'avoir permis de découvrir ce petit bijou. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des soirées à thématique sur Lille, où tous les mois deux films sont présentés au cours d'une soirée spéciale. Cette fois c'était sur "la folie hispanique" et le film était présenté au côté d'"El" de Bunuel.

Attention la suite contient des spoilers mais clairement on ne va pas voir Le jour de la bête pour son scénario.

Tout commence donc par notre magnifique anti-héros, un prêtre, convaincu d'avoir déchiffré dans les textes sacrés le lieu et la date de la naissance de l'Antéchrist, et bingo, c'est le jour même de l'action du film, et à Madrid.

Malheureusement, il ne connaît pas le lieu précis de la naissance, pour cela il va falloir pêcher, et le plus possible. Peu importe si cela implique de voler l'argent d'un sans abri, de ligoter un animateur TV, ou encore de prendre à son insu un peu de sang à une vierge afin de pouvoir invoquer Satan.

Dans sa quête, il rencontre un amateur de Death Métal, afficionados d'acides, qu'il aime partager avec son grand-père, ce dernier vivant nu avec lui et sa mère.

La suite, il faut la découvrir par soi-même, tout s'enchaîne très rapidement, les scènes sont toutes plus barrés les unes que les autres. Ca déborde d'imagination et honnêtement au vu du budget du film il en fallait pour mener à bien le projet.

Les effets spéciaux sont terribles mais donc tellement géniaux pour coller avec tout le reste.


Ce film parvient sans difficulté à se hisser au panthéon des comédies horrifiques aux côtés des films d'Edgar Wright, de Zombieland ou même d'Evil Dead II. J'aurais vraiment aimé découvrir ça en même temps que les autres quand j'avais 15 ans avec ma bande d'ados, finalement je le découvre à 26 ans au cinéma et ce n'est pas plus mal.


Finalement, après avoir perdu un confrère dans la bataille finale, deux de nos protagonistes finissent sans abri, personne ne voulant reconnaître qu'ils ont réussi à sauver le monde, mais bon, eux sont bien au courant de leur exploit, nos fichus héros, et c'est bien ce qui compte!

Bramard
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le 9 déc. 2022

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