Avec cet opus, Peter Jackson semble vouloir perpétuer la saga que l'on aurait pu croire s'éteindre après les trois (premiers) tours réalisés en 2001 et 2002. Cette fois il prend le parti de centrer l'histoire sur l'un des personnages clé, Bilbon Sacquet, Le Hobbit. Cette réflexion productique, à faire un, deux ou davantage de films sur un zèbre particulier du récit, le conduira peut être dans 30 ans au 24ème volet, après avoir exploité et épuisé Fredon et son oncle, son cousin, ses grands parents, son filleul puis ses voisins, les voisins de son oncle, les voisins de son cousin, les voisins de ses grands parents, les voisins de son filleul puis les voisins des voisins de son oncle...vous voyez, c'est vite chiant !!

Le film dure 2h30. C'est pas extrèmement long, mais pas super court non plus. Alors autant dire que pour les spectateurs pas super fans, et je m'intègre dans le lot, fallait se mettre en condition pour aborder la scéance.
Le produit est vendu comme un voyage inattendu...
Jackson l'a déjà montré, il sait comment en mettre plein les yeux, le reste parfois faut prendre un ticket...
La première heure ne déroge pas à la règle. Le scénario est linéaire, construit certes mais lent et aussi ennuyeux car trop narratif. La plupart des plans, surtout les larges, sont synthétiques, trop peaufinés, trop collorés, trop justifiés, trop détaillés...les forêts, les bâtiments, l'eau et les mouvements...le premier plan comme dans le fond de l'écran, c'est sans goût aucun. Quand à la lumière, toujours informatique, on pourrait presque crier à l'imposture.
Mais alors qu'au bout d'1h30, on se trouve bien calé, les pieds plus hauts que la tête qui tend à partir en arrière, les vraiment méchants se manifestent, entrant pleinement dans le jeu et poursuivant la petite troupe d'aventuriers sans relâche scènes après scènes, plans après plans. Les Orques, la scène des Trolls autour du feu, les Gobelins et leur chef gigantesquement laid, une fabuleuse séquence avec Gollum où l'on apercevoit enfin l'Anneau, ultime lien avec les volets précédents ; ça devient beau et plaisant. Le scénario respire, prend de l'aisance, et enfin transpire l'imagination, l'audace, l'ambition, transformant le pénible en un récit halletant, en image saisissante.
La dernière heure se consume à vitesse folle pour finir en annonçant un volet suivant, que l'on ira forcément voir par curiosité ou passion.

- Le Hobbit -, un film tout public sans la moindre gouttelette de sang, malgré taillades, bras et têtes tranchées, alors autant ne pas se priver.


> http://www.senscritique.com/film/Le_Hobbit_La_Desolation_de_Smaug/critique/17799621
FPBdL

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