Vous voulez du feu?

Un an après être partis dans un inattendu voyage (enfin nous on le savait qu'il partait en voyage), Bilbon et ses 13 nains continuent leur périple vers Erébor où se terre le dragon Smaug et une fortune qui ferait pâlir un célèbre canard.

Je dois dire une chose, c'est que je n'ai pas vu passer ces 2h41, le film a très peu de temps mort ce qui est très appréciable quand on se rappelle le premier opus (ou certains passages du Seigneur des Anneaux).
Quelques passages mémorables sont à noter aussi: le rafting en tonneau filmé en partie en version GoPro (spéciale dédicace aux Nico), l'attitude de Bilbon au moment de son face à face avec Smaug et les différentes phases de surf sponsorisées par Kelly Slater.

Le film arrive d'ailleurs à bien alterner les moments tragiques et les touches humoristiques, rappelant que le Hobbit est à la base un livre pour enfants, un conte, et non pas un récit épique comme Game of Thrones ou autre récit héroic-fantasy mature. Donc non, aucun personnage important ne meurt, c'est comme ça, il faut l'accepter (et en même temps on le savait y'a un livre qui raconte toute l'histoire).

Je ne suis pas trop pour l'ajout des elfes non plus (déjà parce que j'aime pas les elfes) mais en toute objectivité, ils ne dénaturent en rien l'oeuvre originale même s'il n'y apportent pas grand-chose hormis une certaine dextérité dans le décochage de flèches. Tauriel réalise l'exploit d'être l'elfe la plus masculine de tous en étant la seule femme que l'on voit.

Quelques regrets cependant au niveau de l'utilisation du numérique. Si Smaug est un dragon très crédible (malgré son air idiot quand il voit une grosse statue en or), cruel, sournois auquel on évitera de demander du feu, certains passages auraient pu éviter le tout numérique (Legolas sur un cheval au galop et incrusté sur un décor numérique, faut pas exagérer non plus) d'autant plus que cela se voit comme du mauvais Photoshop.

Peter Jackson mérite aussi deux claques pour son cliffhanger, parfait pour des épisodes de série hebdomadaires, beaucoup moins quand on doit attendre 1 an pour la suite.

La désolation de Smaug est le film de fin d'année pour les trop grands pour Disney (et ceux qui adorent les univers médiévaux fantastiques), alors faites vous plaisir.