Le plus déconcertant dans ce film, certes indigent à bien des égards, ce n’est pas l’intrigue fortement décousue, mais plutôt le ton déjà suranné du début des années 40 alors que le film sort en 1950. Cet anachronisme cinématographique se traduit en premier lieu par le choix de vedettes sur le retour : Pierre Larquey, Jean Tissier, immuables dans leur jeu quel que soit le film, Jacqueline Delubac, ancienne beauté fanée des années 1930…
Les autres acteurs, moins connus, sont à l’avenant. La manière de jouer, très déclamatoire, contribue au malaise.
L’intrigue fort confuse ( globalement une resucée de « l’inconnu habite au 21 ») n’est guère servie par la réalisation brouillonne. Quelques scènettes, dont la dernière du film, viennent sauver ce qui peut l’être.