McDo où la définition du rêve américain

Fait assez intéressant, en moins de 10h d'intervalle j'ai vu deux films : Zodiac de D. Fincher et Le Fondateur. Et le plus inhumain des deux personnages n'est pas le serial killer.


Donc avant d'enter plus en détail dans le film, il faut que vous sachiez que j'ai une certaine affection pour les films qui critiquent/dénoncent le système ou n'importe qu'elle autre grosse institution qu'on peut trouver. Mon côté ado rebelle sans doute. Ce qui fait que j'ai un mal fou à être purement objective sur ce genre de films. Mais j'essaye !


Alors globalement, ce film reste un bon film. Avec quelques petites longueurs parfois, ou surtout quelques points assez obscurs pour ceux qui ne parlent pas couramment la langue des contrats et des affaires. Ce qui gène la compréhension globale du film, mais surtout empêche de saisir l'importance d'un moment crucial dans l'histoire. Je ne spoilerais absolument rien, et pour ceux qui ont vu le film je parle du moment avec les terrains.
Autre chose : la non-présence de personnages féminins importants. Alors, je ne connais pas la véritable histoire dont est tirée le film, et peut-être qu'effectivement aucunes femmes n'avaient de rôle important. Mais celles montrées dans le film sont juste des "options". Vraiment. Notamment la femme du personnage principal qui lui apporte un soutient énorme et qui aurait mérité plus de temps à l'écran. Tout comme sa secrétaire et la pianiste, qui auraient dût être plus présentes.


Sinon, côté bons points il y a un qui m'a particulièrement marquée à la fin de la séance : la performance des acteurs. Et (bien sûr) celle de Keaton. Alors à savoir, je n'ai vu absolument aucun films avec cette acteur (rangez les haches s'il vous plaît, j'ai même pas l'âge de voter encore). Donc il m'a bluffée parce que je ne m'attendais pas du tout à une performance comme cela. Au début du film, on a pitié de ce pauvre vendeur qui galère. Mais plus le film avance plus on le hait jusqu'à ce demander s'il est vraiment possible d'être cynique, manipulateur et inhumain à ce point. C'est une grande réussite de ce film d'arriver à nous faire détester ce personnage.
Je n'ai rien à dire sur la réalisation, et la technique de ce film, c'était très sympa à regarder mais surtout je ne penses pas avoir quelque chose à en dire. Sans doute parce que je ne m'y connais encore pas assez dessus.


Ce qui m'interesse le plus, c'est l'histoire du film et le message qu'on peut y lire. À plusieurs reprises le perso principal va expliquer que McDonald est simplement sa version du rêve américain. Qu'il a été assez persévérant pour l'obtenir et qu'il s'est battu pour. Mais ce qu'il n'explique pas clairement à ses acheteurs, c'est ce qu'il a fait pour l'obtenir. C'est-à-dire ruiner et simplement humilier les deux frères à l'origine du projet.
Ce qu'on peut comprendre du film, c'est que le rêve américain n'est pas pour tout le monde, mais seulement pour les plus "salauds". Pour les plus cyniques, égocentriques et manipulateur que l'on puisse trouver. Et que donc, le rêve américain n'est qu'une illusion, une fausse justification des actes de certains.


Voilà, maintenant que j'ai plombé l'ambiance, je vais aller me regarder Seven. C'est plus light.

Cesaria
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le 30 déc. 2016

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Cesaria

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