"C'est pas pour me la péter les mecs mais je peux me vanter d'être le flic black le plus célèbre de mon pays, une véritable légende parmi mes collègues Callahan de Frisco, Starsky & Hutchinson, Riggs & Murtaugh de L.A. ou McClane de New-York.
Mon blaze Axel Foley et ma notoriété ont éclaté en 85 alors que je n'étais encore qu'un rookie de Detroit, terrain de chasse devenu aujourd'hui no man's land. Mon taf consistait à m'infiltrer en solo dans des combines de contrebande. Ces missions se barrant trop souvent en couille, Todd mon pisse-froid de patron s'agrippait à mes miches de plus en plus fermement. Et question miches il était champion le mec ! Il avait le plus beau cul du commissariat de Detroit !

Un soir de juin, alors que je l'avais perdu de vue depuis des lustres, Mike, mon pote d'enfance affublé d'une voix à la Daffy Duck a ressurgi après un séjour à l'ombre puis un job en tant que chef de sécu de la galerie d'art de Beverly Hills gérée par Jenny Summers, une gamine issue de notre quartier. Mike m'a vanté une magouille qu'il fit là-bas avec des bons au porteur en Deutshmark, une monnaie qui fit fureur autrefois. J'ai prévenu Mikey qu'en tant qu'ami et flic je ne voulais pas entendre parler de ses embrouilles.
Pour nos retrouvailles, on a passé une soirée à la cool entre couilles à picoler, à tchatcher et à jouer au billard. Mike a fini raide défoncé et je l'ai traîné jusqu'à ma piaule. Alors que je m'apprêtais à ouvrir la porte de mon antre, j'ai reçu un violent coup sur la caboche qui m'a plongé dans un trou noir. Lorsque j'ai ressuscité, Mike gisait le visage baignant dans son sang, poinçonné de deux balles dans la nuque.
Evidemment j'étais furax et me suis juré de retrouver les enfoirés qui avaient refroidi mon poto bien que Todd me l'interdise formellement. Je prétextais de prendre des congés avec la ferme intention d'aller remuer la merde dorée de Beverly Hills...

Deux jours plus tard, au volant de ma chiotte, je débarquais en Californie dans cette ville jumelée avec Cannes, comme dans un monde parallèle : du soleil, des rues propres, autant de palmiers que de jolies pépés pas farouches, des Porsche, des concessionnaires Rolls Royce, des limousines, des blancs sapés en cuir façon Michael "Thriller" Jackson ... Avec mon bagou, je parvenais à faire gober n'importe quoi à ces autochtones aux culs serrés pour obtenir ce dont j'avais besoin.

A la galerie d'art "con-temps-purin" tenue par Jenny, j'ai rencontré Serge son assistant, une tata allumée qui m'appelait Ahmed ou Aquel mais jamais Axel ! Effondrée par mon annonce de l'assassinat de Mikey, Jenny me glissa que sa galerie était financée par son mécène Victor Maitland et que c'est lui qui avait embauché Mike. J'ai tout de suite flairé que ce mec n'était pas net. J'en fus vite convaincu lors de ma visite de courtoisie au siège de sa boite où ses molosses me raccompagnèrent fissa vers la sortie à travers une baie vitrée. Pour couronner le tout, deux cops blondinets m'embarquèrent pour trouble à l'ordre public dans une bagnole plus propre que mon appart' !
Le commissariat de Beverly Hills était situé dans un bâtiment chicos, clinquant et ultra moderne où un duo de flics tirés à quatre épingles : Taggart un quinqua bourru et Rosewood le bleu bite, me cuisina timidement. Ces nigauds étaient si courtois et inoffensifs que je ne pu m'empêcher de les chambrer. Ma grande gueule me coûta un crochet fulgurant de Taggart au bide pour lequel son supérieur me proposa de porter plainte. Je refusais car selon moi, un flic ne porte pas plainte contre un de ses semblables qu'il soit du Michigan ou pas. Toutefois Taggart fut contraint de se confondre en excuses avant que je sois relâché contre une caution que paya ma copine Jenny.

Bien qu'ils soient chargés de me coller au slip comme deux crottes tenaces, Taggart & Rosewood sont devenus mes potes depuis une soirée dans ce club de strip-tease où l'on serra deux braqueurs. A chaque fois que l'on se revoie, ils radotent cette anecdote où j'abordais un des gars en simulant être bourré : "Phi-liiiiiiippe , Philippe ? C'est toi mon pote ?! Mais qu'est-ce que tu fous avec ce flingue mec ?!" Ouais, j'avais de l'humour les mecs, j'aimais bien faire le guignol. J'aurai cartonné dans un one-man show !

Têtu comme une mule, j'ai continué à enquêter sur Maitland en m'alliant à Rosewood & Taggart que j'ai incité à se laisser pousser les couilles. J'ai découvert que l'enfoiré importait de la came sous couvert de ses oeuvres d'art. Je vous épargne les détails les mecs mais de bastos en mandales, et toujours dans la bonne humeur, on est parvenu à foutre en l'air tout le business de Maitland et à rafler tous les honneurs.
J'ai quitté Jenny et ma nouvelle paire de potes pour rejoindre Detroit et sa faune qui me manquait en ignorant que quelques années plus tard, je reviendrai remettre le boxon à Beverly Hills"...
Lazein
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le 16 juin 2014

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Laz' eïn

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