Un des premiers films de Bertolucci qui allez faire scandale, il y'avait eu Le Conformiste avec Jean-Louis Trintignant ou il y'avait déjà ce fameux style qui n'appartient qu'a lui et qui continuera d'approfondir durant tout le reste de sa longue et incroyable carrière. Pour certain il y'a un certain érotisme RTL 9 mais je trouve qu'il s'y dégage une sensualité qu'il n'y a certainement pas comme dernièrement cinquante nuance de greys par exemple. Un film qui à l'époque à osé, fait outrage sans nul doute avec la crudité de ses dialogues et sa nudité fréquente alors qu'il y'a bien plus choquant aujourd'hui. Je peux comprendre pour certains qu'il peut y'avoir certaine longueur après les goûts et les couleurs. Peut être aujourd'hui il passe moins bien avec Marlon Brando qui campe un de ses meilleurs rôle en incarnant un américain perdu, dépressif et fatigué à la fois misogyne et masochiste. Il est très intéressant de voir que le film reflète la transition de l’après 68, de la révolution sexuelle. Il montre aussi l'explosion du féminisme par l'intermédiaire de Maria Schneider qui revendique sa liberté et sa montée en puissance au fur et a mesure que le film arrive à sa fin et sa dangerosité. Les féministes y verront de la violence gratuite et désolante faites aux femmes donc la consécration se trouve avec sa scène du beurre qui continuera de faire frémir. Encore une fois un Jean-Pierre Léaud toujours aussi étonnant qu'inattendue dans le rôle du fiancé de Jeanne en cinéaste en arrière plan du couple Brando/Scneider. Toujours si présent et absent à la fois. C'est aussi un film avant tout sur l'incommunicabilité entre deux êtres qui vont se déchirer jusqu’à saturation. Un vraie coup de cœur également a la bande original sensuel et enivrante de Gato Barbieiri qui me colle encore aux tympans et ne font que renforcer l’émotion et l'intensité des scènes du film. Passionnant, sombre, un de mes films préférer et inoubliables.