Un gamin assiste malgré lui au suicide d’un avocat de la mafia, et apprend où est planqué le corps d’un scénateur assassiné. Parlera, parlera pas ?
Le début du film semble prometteur, avec une première confrontation entre Sarandon et Tommy Lee Jones très réussie. Les acteurs sont bons, la tension monte… Mais le gamin qui se refuse catégoriquement à parler au procureur car il a peur de se faire tuer par la mafia. Sauf que ce ressort est très mal exploité, et on n’y croit pas : la mafia met du temps à menacer le gamin, les tueurs sont caricaturaux au possible et pas très finauds, ça progresse à une vitesse d’escargot… Ce qui est drôle, c’est que l’accroche de l’affiche française laissait le présager : « Parler, c’est risquer de se faire tuer ». Pas « parler, c’est se faire tuer », c’est risquer seulement. Pas très palpitant.
Le résultat : un témoignage qui aurait pu être bouclé en dix minutes devient l’objet de rebondissements de plus en plus rocambolesques. Et le film perd progressivement tout son intérêt. Je ne sais pas si la nouvelle de Grisham était plus crédible, mais dans un film de deux heures, ça ne marche clairement pas.
Côté réalisation, c’est fonctionnel, sans plus. Les ficelles musicales d’Howard Shore pour appuyer l’émotion sont grossières et cliché.
Bref, Le Client est un thriller bien vide, dont les deux seules qualités s’appellent Susan Sarandon et Tommy Lee Jones.