En 1914, alors qu’un vaisseau spatial constitué de pots de yogourts peint habillement en noir, survole la terre, des enfants égyptiens s’extasient de découvrir leur ami lorsqu'il surgit d’une vaste plaine à peine cinq mètres d’eux pour les ravitailler en flotte. Le gamin nous fait découvrir l’intérieur d’un temple, avec deux égyptologues dont le plus vieux, se met soudainement à déchiffrer à haute voix des graffitis, heu hiéroglyphes pour son comparse Luke Perry et aussi l’audience médusée par une telle introduction teintée de mystères. Surtout que dans le même temps, un moine veut les dézinguer avec du poison sans doute parce qu’il n’a pas pensé à effacer cette prophétie qui annonce la venue du… cinquième élément. Manque de pot, des extraterrestres débarquent et se saisissent des pierres magiques, préviennent que dans 300 ans le Mal va venir tout défoncer et encore sous le coup du décalage horaire, ils en oublient au passage un de leur pote, ce qui ne leur cause aucun problème, ils se barrent sans lui. C'était un con de toute façon.
300 ans plus tard, des militaires découvrent une sorte d’astéroïde qui grossit et se demandent bien quoi faire. Le président de la terre va pour le pulvériser parce qu’un astéroïde n’a rien à foutre dans l’espace. Heureusement un moine (tiens, tiens..) qui assiste, on ne sait trop pourquoi à une réunion militaire stratégique, s’interpose en disant qu’en fait ce n’est pas un astéroïde, c’est le Mal. Il sort un grimoire illustré de quarante kilos qu’il doit toujours avoir avec lui au cas où, pour répéter exactement ce que l'intro en Egypte nous avait déjà appris, mais que certains pourraient avoir oublié, à savoir que le Mal, ce n’est pas cool en fait et dans quarante huit heures sans le cinquième élément, paf, plus de vie. Carrément.
Trop estomaqué par cette révélation de malade, le président ne demande pas si le grimoire expliquerait pas un peu cette histoire fort stupide d'apparition du Mal qui détruit la vie tous les cinq milles ans et que quatre caillasses et une donzelle suffisent à envoyer ad patres.

Le spectateur se rassure, après avoir mouillé son siège de deux bons litres de sueur, car le vaisseau en yogourt réapparaît, mais il est aussitôt détruit par des méchants en costume en plastique. Oui, les gentils, dans leur mansuétude, n'ont pas équipé leur vaisseau en yogourt de système de défense. Tout espoir est perdu. Les gens pleurent dans la salle, certains courent et vont se cogner contre l'écran.
Par chance, un petit bout d’extraterrestre à survécu au crash et les savants le foutent dans une machine magique de la marque Deus ex Machina qui te synthétise une Milla Jovovich. Ouais, carrément, une Milla Jovovich adulte, avec des cheveux carotte qui parlent, que les « scientifiques » habillent pour éviter la censure, mais courtement pour stimuler la libido des ados au fond du ciné.
Avant que les spectateurs qui ont fait S se demandent comment d'un bout de pied cramé d'un robot de deux tonnes la Science de l'époque parvient à te sortir une Milla Jovovich, cette dernière, un peu farouche s’enfuit aussitôt en traversant un mur composé d’une simple feuille de papier alu, se retrouve sur un toit, saute et tombe dans un taxi conduit par un Bruce Willis.

La Milla Jovovich, fraîchement démoulée, a plus peur des flics que de la blondeur peroxydé de Bruce Willis, ce dernier, évidement va risquer sa vie, son boulot pour cette inconnue, alors il fait un clin d’œil à ses fans à travers l'écran et se lance une course poursuite endiablé réalisé avec d'incroyables maquettes en plastoc qui zigzaguent entre des cartons peints couleur gratte-ciel.
Luc Besson écrit dans la marge de son script, « tiens pas con, de faire une sorte de saga avec un mec qui conduit un taxi comme un fou-fou, puis tiens, pas con de faire toute une saga avec un mec qui aime la bagarre et conduirait une voiture pour protéger une inconnue »…
Bruce Willis, qui dispose de temps libre, apporte la Milla Jovovich au moine, qui habite justement à New York. Par simplicité, dans le futur, les méchants, le président, le héro et la damoiselle en détresse, habiteront tous à New York.
Le moine fout à la porte Bruce Willis, car il n’a plus besoin d’un taxi pour la suite de l’histoire. Les fans boys s’étranglent avec la boite en carton du pop-corn, mais magie du scénario écrit par un certain deus ex machina, Bruce Willis est aussi un militaire hors pair, qui est le seul à pouvoir faire le job pour le reste du film, parce que c'est le meilleur, truc improbable statistiquement mais drôlement pratique si on fait abstraction de toute logique.
Gary Oldman déguisé subtilement en parodie d’Hitler a fait un pacte avec le méchant astéroïde, qui peut magiquement passer des coups de fil car il a contracté un abonnement chez la compagnie deus ex machina. Pacte, un peu con, puisque le but du Mal est de détruire la vie, donc, je ne vois pas trop le bénéfice de Gary Oldman dans l’affaire. Cependant, Gary Oldman qui a donné l’ordre de détruire le vaisseau en yogourt, veut aussi mettre la main sur les pierres. L'angoisse grandit, l'audience frémit, quelques gouttes de pipi se déversent dans les culottes courtes.
Mais en fait, grande révélation, les pierres sont dans un navire de croisière dans une autre constellation alors tout ce beau monde va s’y rendre, les gentils et les méchants, par magie pour les extraterrestre en plastique qui passent par une porte nommée Deus ex machina et se retrouve dans une soute et la sécurité composée de sale hippies laxistes de gauche laisse aborder le vaisseau de Gary Oldman sans trop faire de vérification.
Se rajoute à ce joyeux casting en bonus un Chris Tucker, sous coke qui débite des propos ineptes pour empêcher les spectateurs de sombrer dans un juste sommeil.
Bruce Willis assiste à un opéra, puisque la diva Maïwenn peinte en bleu, détient les pierres et qu’elle doit avoir l’intention, j’imagine, de les filer discrètement sur la scène entre deux chansons. En coulisse, notre Milla Jovovich fait la bagarre avec les extraterrestres qui ont détruit son beau vaisseau en yogourt. Elle les reconnait, car elle a dû jeter un coup d’œil par un hublot avant de se prendre des missiles. Donc, les extraterrestres laissent tomber leur arme pour se friter avec une grande galanterie l’un après bien l’autre, avec Milla Jovovich, qui les défonce.
Gary Oldman, sans doute pas réveillé, se barre avec une valise prise au hasard dans les affaires de la diva, alors qu'auparavant on avait déjà essayé de lui filer un valise prise au hasard qui devait contenir les pierres. Pendant que les extraterrestres en plastique attaquent, comme ça sur un caprice, l’opéra. Il épargne Bruce Willis et malheureusement Chris Tucker, mais butte la diva. Par chance, la diva qui s’est fait trouer le bidon, peut ainsi filer les fameuses pierres à Bruce Willis qui fouille dans sa bidoche. Sinon, c’était quoi le plan pour extirper les pierres, elle devait aller à la selle chier les quatre briques d'un bon kilo ?
Gary Oldman, trop occupé pour vérifier avant, se rend compte que la valise prise au hasard ne contient pas les pierres, pas de chance, dis donc, il retourne donc au vaisseau et se fait tuer connement alors que les méchants savent que les bombes explosent, mais bon.
Soudain, grand moment de philosophie transcendantale, puisque Milla Jovovich lit soudainement la version abrégée de Wikipédia, car elle compte passer son bac sitôt le film finit, tombe sur l’occurrence War et chaque miss France le sait, la guerre c’est mal et le mal, ce n’est pas trop bien quand même. Elle a du sauter les termes tortures, chasse, religion, croisade, excisions, Macron, cyclisme, etc. Mais, ce gros fragile de Bruce Willis, avoue qu’il l’aime d’amour. C’est la honte, mais ça sauve la terre et ses habitants.
Car, entre temps, ils sont retournés en Egypte, dans la pièce où était mort l'extraterrestre mais dont le corps métallique de trois mètres à disparu. Ils foutent les pierres dans le bon support, Milla Jovovich crache des mauvais effets spéciaux qui stoppent l’astéroïde à 60 km de la terre. Fort heureusement, les lois universelles de la gravité ont été abolis dans le futur, car sinon, l’astéroïde se serait crasher quand même.

Ensuite, ça finit bien, car ils se font des bisous et nous on peut essayer de retrouver les bouts de notre cerveau qui ont coulé de nos narines et sont tombé sous notre siège.

Cosette-W
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le 17 nov. 2017

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