Le chat Potté vole la vedette à Shrek ? Un spin-off plutôt correct mais qui aurait pu faire mieux.

Le Chat Potté, un personnage qui est apparu dans Shrek 2 en 2004, d’abord comme un ennemi puis comme un allié de notre ogre préféré. Après la conclusion de la saga Shrek avec le quatrième opus, Dreamworks a voulu se concentrer sur un spin-off du Chat Potté, ce qui n’est pas une mauvaise idée. Potté était probablement un des personnages les plus adaptés pour ça, surtout qu’il est un des meilleurs amis de Shrek et qu’on ne le connaissait pas tant que ça. Et donc, que pensez de spin-off sur le Chat Potté ? Que ce n’est pas trop mal mais que c’est loin d’être un Dreamworks marquant comme ils ont déjà su faire.

Positif

• Le Chat Potté (Boris Rehinger) est un chat aventurier et un héros qui se balade jusqu’à ce qu’il décide de voler les haricots magiques dans une collaboration spéciale. Bon, en soit le personnage n’a pas de réel développement mais il faut reconnaître qu’il est fidèle à ce qu’il était dans Shrek donc ça passe. Et puis, il a une évolution intéressante par rapport à son passé.
  Kitty pattes de Velours (Virginie Efira) est une chatte qui travaille pour Alexandre Dumpty afin d’obtenir les haricots et le trésor. C’est un bon personnage bien caractérisé mais, malheureusement, elle manque un petit peu de développement. Son coté cool la sauve mais cela ne fait pas tout.
  Alexandre Dumpty (Vincent Ropion) est un œuf sur pattes qui cherche à récupérer les haricots pour récupérer l’oie aux œufs d’or qui se trouve au sommet, une véritable obsession. Vu qu’il en rêve depuis si longtemps et que c’est un orphelin qui ne trouve pas sa place, on peut comprendre que ce soit la seule chose à laquelle il se rattache.




• Alors que Potté profite de sa vie de bandit, son passé le rattrape avec un ancien ami à lui, Alexandre Dumpty, qui souhaite dérober les haricots magiques de Jack et Jill afin d’aller chercher de l’or dans les nuages. Une histoire assez simple qui manque un peu de réelle motivation pour Potté mais qui reste intéressante.




• Si on excepte un personnage, la majorité des VF s’en sortent bien ici. En effet, la VF de ce long-métrage est assez qualitative et ça s’entend bien. Les personnages ont des voix investies qui collent assez bien à leurs rôles (surtout Boris Rehlinger qui est toujours aussi excellent en Chat Potté).




• La relation qui se développe entre Kitty et Potté est intéressante. En effet, ils apprennent tous les deux à s’ouvrir et à mieux se connaître, tout en parlant de leur passé qui les a marqué. En soi, c’est une relation qui se développe réellement petit à petit comme il se doit.




• Le long-métrage démarre par la découverte du Chat Potté qui nous raconte sa réputation et nous décrit sa personnalité. C’est une introduction intéressante pour cerner le personnage et nous donner envie de le suivre dans ce long-métrage.




• Étant donné que ce long-métrage se concentre sur un personnage dans un monde déjà existant, il doit l’élargir encore plus, et c’est assez réussi. L’univers arrive à s’élargir avec les nouveaux personnages et des nouvelles contrées ici.




• Question mise en scène, ça aurait pu être meilleur mais ce long-métrage arrive à s’en sortir. En effet, on voit que certaines scènes ont une mise en scène un peu soignée qui nous aide à comprendre certaines choses.




• Les musiques sont magnifiques, on sent le plaisir qu’ils ont pris en faisant la Bande-Originale rien qu’en l’écoutant. La majorité des musiques collent bien avec ce qui se passe à l’écran (surtout la musique du duel de danse).




• L’animation est plutôt pas mal malgré qu’elle donne l’impression qu’elle n’a pas été poussée au maximum de ce que Dreamworks savait faire en 2011. Attention, ça reste une animation assez qualitative pour 2011.




• La fin est un peu attendue et facile mais c’est une fin qui fonctionne bien. On peut dire que c’est une fin bien méritée pour Potté et ses compagnons après tout ça, surtout avec un générique de fin original.




• En regardant bien, on trouve quelques petites références à Shrek qui font plaisir à voir quand on en est fan. C’est léger mais ça reste des références fort sympathiques quand on y fait attention.




• Les costumes sont plutôt jolis. Rien de grandiose en soi mais il faut reconnaître que ce sont des costumes qui fonctionnent bien en fonction des différents personnages qu’on voit.




• Question symbolisme, ils ont apporté un tout petit peu de symbolisme intéressant malgré qu’elle soit beaucoup trop évidente mais bon, ça reste du symbolisme plutôt pas mal.




• Les décors sont assez jolis en fonction des différents lieux qu’on découvre. Rien d’exceptionnel mais ils passent sans problème.

Négatif

• Jack (Raphaël Cohen) et Jill (Annabelle Roux) sont des antagonistes secondaires très discutables. Autant, on ressent la menace en les voyant arriver la première fois et dans leur manière de protéger leurs haricots, autant leurs discussions sur le fait de devenir parents les rend inintéressants. Après, ils n’apportent pas grand-chose à l’histoire, ce sont juste des personnages qui doivent remplir leur fonction.




• Est-ce qu’on voit venir que le chat sous le masque est une femme ? Oui. Est-ce qu’on voit venir la trahison d’Alexandre Dumpty ? Est-ce qu’on voit venir que Kitty n’est pas dans le bon camp et va changer d’avis ? Oui. Malgré certains éléments inattendus, la majorité d’entre eux sont assez prévisibles.




• La VF est qualitative dans son ensemble mais Virginie Efira n’était peut-être pas le meilleur choix possible pour incarner Kitty. Malgré qu’elle incarnera Mavis 1 an plus tard (où elle collera beaucoup mieux), Kitty n’était peut-être pas un rôle adapté pour elle malgré qu’elle ne soit pas mauvaise.




• Est-ce que ce long-métrage ne souffrirait pas d’un problème de rythme ? En tout cas, c’est l’impression qu’il donne quand on le visionne. On a le début qui semble prendre un peu trop de temps et le reste qui ne prend pas assez de temps, pourtant le long-métrage dure 1h28.




• L’humour est-il réussi ? Non. Il peut y avoir une ou deux blagues drôles mais la majorité des gags sont forcés et ne réussissent pas à nous faire rire, notamment quand la blague se répète trop comme le coup du chat qui fait « oh » trois fois…




• La tension ne marche pas. Ils ont beau essayé de nous faire croire que Potté et ses alliés pourraient risquer la mort, ça ne prend pas pour autant. A aucun moment, on arrive à être réellement inquiet.




• Est-il possible de ressentir de l’émotion ici ? C’est difficile. Il y a des moments qui essayent d’être touchants mais cela ne fonctionne pas. Au moins, ils auront essayé.




• Mine de rien, la partie vengeance est un peu ridicule quand on y réfléchit bien (PARTIE SPOIL pour plus de détails).

Au final, Le chat Potté est un spin-off appréciable mais qui ne vaudra pas forcément le coup pour tous. Ce n’est pas avec ce Dreamworks que le niveau du studio va remonter (surtout à coté de Dragons et Kung Fu Panda). On a une mise en scène pas trop mal, des superbes musiques, des décors assez jolis et une VF assez qualitative dans son ensemble. Après, on ne peut pas nier que l’humour n’est pas très efficace, que le scénario est assez prévisible, que les antagonistes ne sont pas très intéressants et qu’il y a un petit problème de rythme. Malgré ses défauts, c’est un long-métrage qui saura se faire plaire par les fans du personnage de Potté qui cherchent juste un petit film pour se détendre. Personnellement, j’avoue avoir passé un bon moment sans plus mais ce long-métrage ne restera pas gravé dans ma mémoire (malgré des scènes de danse un peu créatives).