Pour Romy

J’hésitais à intégrer Le cardinal dans ma collection. Otto Preminger est reconnu pour être capable du meilleur et du pire Anatomy of Murder et St-Joan sont de bons exemples. Deux heures quarante-huit de métrage… mais la présence de Romy Schneider au générique a fini par me convaincre. Une perle de comédienne. Un regard, une âme qui vous atteint droit au cœur. Le synopsis se résume en l’ascension d’un jeune prêtre et théologien de Boston jusqu’au titre de Cardinal. Un long flashback qui prend son élan alors que le jeune Stephen Feymole fait sa marque en tant qu’étudiant d’Université en écrivant une maîtrise sur l’Histoire de l’Église. Sa vocation sera remise en question à deux occasions. Une première fois à la suite de son intervention auprès du médecin pour sauver l’enfant au lieu de la mère lors de l’accouchement de sa propre sœur. Et l’autre lors de son rapprochement avec une étudiante irrésistible. Il va gagner l’estime du pape en s’engageant dans deux causes qu’il va habilement solutionnées. Le tout est très bien filmé. Dès les images du générique, on sent le soin apporté à la direction photo. Une production considérable contenant plusieurs lieux de tournage situés dans différents pays. Les nombreuses séquences de mise en contexte ne sont pas toujours nécessaires mais ne nuisent pas à l’ensemble de l’œuvre. L’acteur Tom Tyron montre les limites de sa palette émotionnelle. La vocation de prêtre ne vient pas automatiquement avec une impassibilité. Mais sa prestation non plus ne nuit pas à la qualité du film. Et puis il y a Romy Schneider…