Heterotopia
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C'est pas évident de donner son avis sur ce documentaire. Déjà parce que mon avis est assez mitigé, mais aussi parce qu'il n'y a pas grand chose à en dire.
Pour résumer, le film est fait de rencontres avec les différentes populations qui peuplent le bois de Vincennes : prostituées, SDF, cyclistes, promeneurs, voyeurs, homosexuels, familles, zonards, employés de la Mairie... Il y a vraiment de tout ! Ces rencontres s'étalent sur une année de tournage, et montre à travers les saisons comment le bois change et comment sa population évolue, certains ne viennent qu'en été, d'autres sont des habitués, certains y vivent, d'autres le traversent simplement. La démarche a un intérêt évident : montrer la richesse d'un bois comme Vincennes (c'est-à-dire d'un parc gigantesque collé à une métropole, donc à la fois très naturel et très influencé par la proximité de la ville) et surtout des gens qui s'y attardent. La plupart des personnes ont une histoire intéressante, presque touchante, toujours réaliste.
La force du documentaire est évidemment son authenticité. On ne peut pas lui reprocher de faire du grand spectacle ou du tire-larmes. Au contraire même, l'œil est neutre, les histoires sont racontées sans censure, très crues parfois. Ça fait rire quand c'est un homo qui montre les chemins pour trouver son bonheur, ça peut mettre des fois mal à l'aise quand c'est un mec un peu bizarre qui nous fait peur, mais surtout la plupart du temps ça nous ennuie un peu.
La manière de filmer joue aussi dessus : montage en carton, caméra à l'épaule qui bouge un peu, les interventions incertaines, on sent que la réalisatrice était toute seule pour le faire. Le tout fait malheureusement assez amateur. et ressemble à un reportage fait par des étudiants. Les faux raccords et les passages en voix off pseudo-poétiques achèvent le spectateur et lui fait regarder sa montre.
Et le film est long, trèèèèèès long. Les plans séquences sur les ballons qui s'envolent, sur les feuilles qui bougent ou sur les gens qui ne finissent pas leur phrase lassent quand même vite et on se dit que le tout aurait été mieux condensé en 1h30.
Sur le fond c'est pas mauvais, mais c'est pas possible de faire quelque chose d'aussi ennuyeux que ça enlève même le plaisir de poser ses fesses sur le fauteuil dodu d'un cinéma.
Créée
le 6 avr. 2016
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