Suite à des accords signés avec le Japon, un consul américain vient s'installer au Japon, sauf qu'il semble être le seul à le savoir. John Wayne incarne l’arrogance de l’Amérique face aux autres populations. Le Japon lui est fermé sur lui-même, voir cet homme arriver sur ses terres sans qu'on ne l'invite est loin de ravir ses habitants. Raconter la vie de ce premier consul sur le sol nippon ne donne pas une aventure exceptionnelle. Huston mène tout de même correctement son film, son image en Panavision a franchement de l'allure. Le Barbare et la Geisha n'est pas haletant, et le parcours de cet homme n'est pas ultra captivant, mais ça se regarde sans lasser. Wayne incarne parfaitement l’arrogance de l’Amérique, il ne doute de rien et ne recul devant rien ni personne. Il n'hésite pas à passer en force quand il le faut, même quand on le menace, on reconnaît bien là le modèle Américain. Les codes Nippons sont tout autres, personnes ne s'imposent, du moins s'ils s'imposent c'est d'une autre façon. Supprimer une personne qui ne va pas dans le sens voulu ne pose pas de problèmes à certains, la mort fait partie du code d'honneur. Si le mode est plus radical, il est plus clair. Le consul dit incarner le progrès et la modernité, sauf que si cet homme souhaite entretenir de bonnes relations amicales avec le japon ce n'est que dans un but commercial. La modernité n'est là que pour faire fructifier l'argent dans son pays. Présenter ça comme une avancée d'un monde qui progresse qu'on le veuille ou non est une façon d'exclure ceux qui n'en font pas parti, il va jusqu'à insinuer que s'ils restent dans ce monde arriéré ils seront considérés comme des ennemis des U.S.A. Dans le discours du film Huston il y a quelques coquilles, lors d'un échange Harris fait allusion à la guerre de sécession, qui aura lieu 5 ans plus tard. Un équipage apporte aussi le choléra au Japon, Harris deviendra le sauveur de la population nippone en brulant les maisons afin d'éradiquer la maladie. Hors si l'équipage débarque et si l'épidémie tue les habitants c'est à cause de son intervention. Puisqu’il se place devant le canon des japonais lorsque le bateau approche des côtes. Huston a fait bien mieux, et le film est un peu mollasson, mais ça reste plaisant à regarder.

Heurt
6
Écrit par

Créée

le 7 janv. 2020

Critique lue 264 fois

6 j'aime

Heurt

Écrit par

Critique lue 264 fois

6

D'autres avis sur Le Barbare et la Geisha

Le Barbare et la Geisha
Docteur_Jivago
7

Parfum d'aventure et d'exotisme sur le pays du soleil levant

C'est en 1956 que John Huston se voit confier le projet de retracer de manière romancée la vie du diplomate Townsend Harris, qui devient le premier ambassadeur américain installé au Japon en 1856. Il...

le 26 oct. 2014

17 j'aime

Le Barbare et la Geisha
Torpenn
6

Le barbare et le gai chat

Towsend Harris est une figure importante dans les relations entre le Japon et le reste du monde. Premier consul général américain sur l’archipel, il sera celui qui fera s’ouvrir le premier le pays au...

le 6 avr. 2013

16 j'aime

6

Le Barbare et la Geisha
Heurt
6

Vendre le modernisme.

Suite à des accords signés avec le Japon, un consul américain vient s'installer au Japon, sauf qu'il semble être le seul à le savoir. John Wayne incarne l’arrogance de l’Amérique face aux autres...

le 7 janv. 2020

6 j'aime

Du même critique

Star Wars - L'Ascension de Skywalker
Heurt
2

Le jet d'ail.

En voilà une chose qui en fait du vacarme, ça bouge dans tous les sens mais pourquoi? Pour faire du divertissement, c'est pour cela que Disney a acheté la licence Star wars après tout. La société aux...

le 18 déc. 2019

79 j'aime

44

Jojo Rabbit
Heurt
4

Rabbi Jocob

L'endoctrinement de la jeunesse Allemande est le sujet de ce Jojo Rabbit, qui voit Adolf Hitler comme la seule voie à suivre. Adolf est là constamment pour le petit Jojo, il est son ami imaginaire...

le 28 janv. 2020

66 j'aime

16

Once Upon a Time... in Hollywood
Heurt
5

Cette fois il est temps.

Les années 60 à 70 ont été une très bonne période du cinéma, elles étaient inventives et permissives. Pourtant la censure était omniprésente, mais les cinéastes trouvaient tout un tas de stratagèmes...

le 28 nov. 2019

55 j'aime

6