Le roman de D.H. Lawrence a été maintes fois adapté au cinéma : du film d’auteur au film pornographique. Nous sommes ici à mi-chemin. L’exacerbation de la frustration de l’épouse est finement menée jusqu’à l’éveil à la liberté et à l’indépendance. Les rapports de classes et la société patriarcale sont montrées de manière plus grossière. Le rythme est assez lent mais le film bénéficie d’1/2 heure supplémentaire (1h30) qui permet un final intéressant. Il est dommage que la scène de domination maritale n’est pas été mieux exploitée par le réalisateur Katsuhiko Fujii (54 films dont « L’épouse, l’amante et la secrétaire », « Office Lady Diary » 1et 3 « Beauty Rope Cosmetology »). Celui-ci fait un travail propre mais sans étincelle. Le final en double superposition aurait pu être autrement plus fort.
Izumi Shima (41 films : “Gate of Flesh” ,” Rope and Breasts”) décroche ici son premier rôle et en plus, comme actrice principale. Le physique est avenant et la prestation convenable en femme fragile, soumise, frustrée qui se rebelle. Yôko Azusa (45 films “ Osou!”,” Hard Scandal: Sex Drifter”) a du se contenter une nouvelle fois d’un second rôle de « passe-plat ».
Lady Chatterley In Tokyo est un film agréable, sage, trop sage.

TeryA
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le 25 juin 2021

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