Y'a pas que les beaufs et les Juifs qui y trouvent leur bonheur.

Je sais qu'un film est bon quand je l'ai beaucoup aimé malgré les mille raisons que j'avais de le haïr. Pour commencer j'étais trop jeune pour comprendre les histoires d'argent, de cul et de religion. Donc là, déjà, tu peux rayer 80% de l'intrigue et des gags.
La pochette : cinq mecs en costard, qui ressemblent tous à des oncles riches et cons que mes tantes auraient épousé dans un élan de désespoir. Car oui : Gad, Richard, José et Bruno étaient des inconnus pour moi à l'époque... Bon, Gilbert Melki c'est un inconnu pour tout le monde donc ça va.
J'étais assez grand pour savoir lire et même à l'époque j'avais eu de la peine pour ce titre bancal et pseudo-amusant : "La Vérité si je mens ! 2 ". Déjà gosse j'avais compris que c'était une idée à la con. Pour continuer avec les hics, c'était le 2 et j'avais même pas vu le 1.
Pour moi, l'ambiance "sourires, cigares et verre de sky" avait un air de famille avec les soirées entre adultes de mes parents et leurs invités, en bref rien d'attirant encore une fois.
Et puis le réal c'est quand même Thomas Gilou s'te plait. "Gilou". On dirait, j'sais pas, le surnom d'un petit pote innocent que j'aurais eu en primaire. Tu sais, genre : "Hey Gilou ! Tu m'échanges ton Dracaufeu contre mon Spectrum ? Ah merci Gilou t'es trop sympa !"
Pour finir, j'ai du le regarder affalé dans un lit avec mon père et son meilleur pote, même si c'était parfaitement sain ça sonne louche comme "première fois". Comme premier visionnage*, je préfère, finalement.

MAIS.

Les mensonges de Serge, la façon dont il jongle avec et essaie de les faire durer le plus longtemps possible... c'était tout moi mais en version grandiose avec des Rolls Royce, des belles femmes et le casino de Deauville.
Chaque personnage a son intrigue personnelle (contrairement au 1, mais oublions ça je ne le savais pas à l'époque) et ça a beau être des histoires bien moins incroyables que les films américains que je me tapais à l'époque, j'étais scotché devant.

ET SURTOUT :

Depuis ma foutue naissance je déteste les happy end. Voilà que "Thomas Gilou" me pond une happy end parfaite : ils deviennent riches et Serge se marie. Ok, mais ils deviennent riches parce qu'ils ont fait le coup de pute le mieux pensé du cinéma français et il se marie parce qu'il l'a baratinée tout le long et que justement cette soudaine richesse va lui permettre de continuer ses mensonges.

Ce film m'a persuadé (à tort, hélas) que ce n'est pas mentir qui était mauvais, mais mal mentir. Si tu mens bien, Dieu t'en récompense, alors mens petit. Voilà ce que mon cerveau me disait quand le générique défilait.
Mekah
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le 7 avr. 2013

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