Un film totalement ovniesque, même si on retrouve tout ce qui fait les bons Ford (paysages grandioses, humour, camaraderie franche et virile, chants...).

Il faut dire que l'histoire se passe en Polynésie française.
Du coup, on se retrouve avec Marcel Dalio en père Cluzeot (sic) qui passe son temps à chanter Frère Jacques, un gendarme aux faux airs de Victor McLaglen, un saloon (tenu par John Wayne) avec des nappes à carreaux, des marins australiens de passage en manque de bière, des vahinés, du ski nautique, un palmier de Noël, une messe de minuit surréaliste, une foultitude de Chinois qui confondent un jukebox avec une machine à sous (grand running gag), deux domestiques japonaises (Yoshi et Kyoshi), un train électrique, une scène finale de fessée à faire pâlir Torpenn.
Et Lee Marvin dans le rôle le plus improbable que le cinéma ait créé (rien que son nom Thomas Aloysius «Boats» Gilhooley). M'en suis toujours pas remis.

Sinon pour les fans de Ford, le vieux borgne a mis tout ce qui lui est cher dans ce film : son voilier l'Araner, les références irlandaises et bostoniennes, les bastons entre Lee Marvin et John Wayne sont un clin d'oeil à l'Homme qui tua Liberty Valance, la relation amoureuse du Duke rappelle celle de l'Homme tranquille et Dorothy Lamour présente dans Hurricane (1937), film qui se passait à Tahiti.

Allez pour se marrer, le début du pitch wikipédiesque :
Thomas «Boats» Gilhooley (Lee Marvin) retourne dans l'île d'Haleakaloha en Polynésie pour son anniversaire. Né le même jour que Michael «Guns» Donovan (John Wayne), il veut respecter la tradition du combat annuel qu'ils se livrent à cette occasion sous l'oeil attentif de toute la population locale.

Folklo !
Pruneau
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le 25 avr. 2011

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Pruneau

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