Critique parodique
C'est Betty. Elle est professeur d'arts plastiques dans le Connecticut. Le problème, c'est que tout le monde s'en fout des arts plastiques, ou du Connecticut. Du coup Betty est en dépression. Son mari, Bernard, a beau lui avoir construit une maison de rêve dont les grandes baies vitrées donnent sur le lac, elle ne lève pas un sourcil, et ne participe pas aux tâches ménagères. Il l'a pourtant fait torse nu, et tout seul ! Betty n'est pas impressionnée, du coup Bernard entre lui aussi en dépression. Il se met à boire et fait du rameur tout nu sur le lac, pour se rappeler ses années lycées, quand la vie était belle. On le retrouve noyé.
Michelle, la meilleure amie de Betty, s'inquiète. Elle amène du tiramisu à la maison sur le lac, mais tout est en bordel : Betty s'est mise à boire elle aussi, et pense que le fantôme de Bernard hante la maison la nuit et lui dit des choses cochonnes. C'en est trop pour Michelle, qui a d'autres meilleures amies de toute façon. Elle quitte les lieux et ne fera plus de tiramisu, c'est décidé !
Le jour, Betty est bourrée, mais la nuit c'est pire. Elle voit Bernard partout qui lui dit de venir faire du bateau avec lui. Il est tout nu, çà l'excite, elle y va. Ils se promènent tous les deux sur le lac, puis dans la forêt sous une pluie battante, jusqu'à une maison de l'autre côté de la rive qui est la copie exacte du chalet du couple. Etrange.
Aidée par son esprit affûté par les litres de Brandy qu'elle s'envoie, Betty élucide bien vite le mystère : Bernard était sataniste ! Mais pas un méchant sataniste hein ! Juste il violait et étranglait à mort des femmes qui ressemblaient à sa zouze pour éloigner un méchant démon pervers. Oh mon dieu, Bernard mon amour !
Betty rentre vite à la maison sur le lac pour se donner à son amant fantôme qui l'attend pépouze dans la salle de bains. Il lui a dessiné des coeurs et des bites avec la buée, comme dans Ghost.
Leur affaire conclue, Betty allongée dans ses draps défaits discute torchons avec le fantôme qui fume la clope d'après sexe :
"Alors, c'est comment l'au delà ?"
"Fraanchment, c'po dla niak"
Le fantôme répond avec l'accent canadien, ce qui met la puce à l'oreille de Betty
"Mais, tu, tu n'es pas Bernard !!" s'étonne t'elle
Le fantôme s'excuse platement :
"Moi ? tant bien qu'non moi j'suis l'damon qui t'suis là depuis ta 17 ans calisse"
Betty se demande comment réagir. Bernard n'est plus là de toute façon. Michelle non plus. Même le gentil voisin noir qui était là pour les quotas ne vient plus si souvent. Mais va t'elle se lasser de l'accent canadien ? Elle décide quand même de se mettre en concubinage avec le fantôme parce que c'est pratique, il ne prend pas beaucoup de place. Elle va faire un dernier tour de bateau.
Ma liste des critiques parodiques d'horreur :
https://www.senscritique.com/liste/Le_film_d_horreur_involontairement_drole/1275512