Sous le séant

Avide d'aventures, Ariel la fille sirène du roi des mers souhaite découvrir le monde des humains, ce dont son père lui interdit. Mais malgré cela, elle va rencontrer un homme, Eric, pour lequel elle voudrait devenir humaine.

Si ma mémoire ne me joue des tours, j'avais vu La petite sirène version Disney lors de sa sortie au cinéma, en 1989, soit quand j'avais 8 ans. J'en ai toujours gardé un souvenir émerveillé, et qui plus est avec la présence de Henri Salvador pour la voix française du crabe Sebastian. Là, cette nouvelle version se veut dans la logique des adaptations en prises de vues réelles des films d'animation Disney, avec des moyens colossaux, et une volonté affichée d'aller dans la diversification. Aussi bien dans le choix des acteurs et actrices que dans l'histoire qui se veut plus développée, avec plus de 50 minutes de plus que le film de 1989. Franchement, je m'attendais au crime de lèse-majesté et au fond, ça passe plutôt bien. Surtout dans le choix des acteurs, en particulier Halle Bailey qui incarne une Ariel très convaincante, y compris dans les nombreuses scènes chantées (ce qui est son métier premier), et le plaisir amusé de voir Javier Bardem en roi Triton (avec un très beau plan où sa cape est en fait un banc de petits poissons). Il y a aussi Melissa McCarthy en méchante Ursula (qui n'a sans doute pas pu aller vacances avec Booking), et le falot Eric joué par Jonah Hauer-King.

Je pense que c'est ni mauvais, ni bon ; c'est dans la droite lignée de ces adaptations qui restent d'une fidélité exemplaire, ce à quoi bon refaire quelque chose qui était bien à la base ? Alors oui, il y a des effets spéciaux à chaque plan, mais quand on compare à Avatar la voie de l'eau pour suggérer les scènes sous-marines, on tombe de dix crans pour l'immersion. Il reste le plaisir d'entendre à nouveau les chansons de Alan Menken et le regretté Howard Ashman dont bien entendu Sous l'océan ou Partir là-bas. Mais en l'état, à part rapporter un max de fric, je ne vois pas un réel intérêt artistique à tout ça...