Parmi les classique de la Hammer, on compte cette « Malédiction des pharaons », remake de « La Momie » d'Universal que je n'ai pas revu depuis une éternité. Un programme Hammer classique et divertissant : avec des moyens relativement limités, Terence Fisher fait preuve d'un évident savoir-faire pour créer une atmosphère plutôt sympa, rendant presque séduisant ces décors très « studios » (notamment la courte partie égyptienne) et certains personnages assez pittoresques, donnant un petit cachet à une série B par ailleurs bien photographiée et ayant, comme souvent à l'époque, le bon goût de ne pas dépasser les 85 minutes, au point de trouver le dénouement un peu sec.
Alors, évidemment, plus de soixante ans plus tard, difficile d'être impressionné par ce maquillage et ces scènes d'action très datés, mais cela fait aussi partie du charme de l'entreprise, pouvant s'appuyer sur un scénario cohérent, malgré un côté trop démonstratif (le long flashback ayant amené la fameuse malédiction, par ailleurs assez luxueux). Et la légère dimension tragique, pas trop surlignée, donne un peu plus d'épaisseur à la production.
Côté casting, difficile pour Christopher Lee de se distinguer au vu du rôle, Yvonne Furneaux ne marquant pas non plus les esprits. En revanche, Peter Cushing est impeccable, bien entouré notamment par Felix Aylmer et surtout George Pastell, que l'on regrette de ne pas avoir vu plus régulièrement. Je ne suis pas le plus objectif des spectateurs, ayant toujours eu un faible pour ces productions fantastiques 50's-60's, mais « La Malédiction des pharaons » reste une série B souvent plaisante, sans réelle surprise et fait avec amour pour les amateurs du genre.