Terrence Fisher s’est collé pour la Hammer à tous les monstres possibles ou presque. A chaque fois, il en donne une vision baroque et finalement pleine de tendresse. Ici, c’est au tour de la Momie de passer devant la caméra bis. Des archéologues anglais découvrent un tombeau en Égypte. Il est maudit mais malédiction du matin n‘arrête pas le pèlerin. Rentrés au bercail, ils font face à une momie qui veut les tuer et à un étrange égyptien fraîchement arrivé dans le bourg. Entre exotisme de pacotille et ambiance qui sent bon le temps des colonies, l’intro rappelle ce qu’était le film d’aventure avant l’arrivée d’Indiana Jones. C’est léger, mystérieux, intrigant et ça nous plonge très vite dans le récit. La suite en Angleterre fait la part belle au numéro de Peter Cushing. On aime la confrontation entre le monstre et l’humain et surtout on aime la deuxième lecture sur la culpabilité du colon pilleur de tombes et de mémoire. La Momie y est surtout la victime d’une recherche de renommée qui ne date pas d’instagram. Enfin, ce petit côté la Belle et la Bête qui permet de clore l’aventure est très plaisant. Au final, on tremble (un peu), on rit, on aime.