C'est le célèbre producteur américain Irwin Winkler (producteur de nombreux films de Scorsese) qui est venu voir Costa-Gavras pour faire un film avec lui. A cette époque, le cinéaste s'inquiète de la montée de popularité de l’extrême droite et de Jean-Marie Le Pen en France et essaye de faire un film sur ce sujet. Le producteur lui propose de transposer son sujet aux Etats-Unis et de travailler avec le scénariste Joe Eszterhas ("Flashdance", "Basic instinct"), qui va lui proposer un scénario autour du suprématisme américain qui vit une période de renouveau depuis l'arrivée de Ronald Reagan au pouvoir.
Costa-Gavras dans ce film est donc très précurseur de ce qui va devenir la base électorale du Trumpisme quelques décennies plus tard. Mais le sujet est très élitiste encore. D'ailleurs beaucoup d'américains de l'époque nieront même l'existence d'un tel mouvement aux USA à la sortie du film. Du coup le scénariste et le cinéaste nagent un peu en terrain inconnu... et vu de nos jours, cela se ressent un peu... L'histoire de cette agent fédérale qui infiltre les rednecks, parait assez naïve et bien peu crédible.
On ne comprend toujours pas pourquoi Tom Beranger veut absolument inviter sa nouvelle copine à chasser le nègre, ni pourquoi il faut absolument qu'elle participe aux complots.
Cette infiltration amorcée par un simple flirt parait bien trop facile face à d'autres classique du genre ("Serpico", "Les infiltrés", "L'impasse", "Donnie Brasco") d'autant que Tom Beranger ne se pose jamais aucune question sur le passé, ni les opinions politiques de sa fiancée. L'amour rend aveugle, mais là c'est un trop gros !
Sans oublié que l'enquête de départ s'est perdue en route... Elle était sensée trouver les assassins d'un célèbre animateur radio. Chose qui sera totalement oublié à la fin...