20 ans après ses moissons, Malick à gardé la ligne. Tel un soldat, un homme.
"La Ligne Rouge" fait partie de la série Terrence Malick. Et rien que pour ça, le film a de quoi exciter la curiosité.
Sorti la même année que "Il faut sauver le soldat Ryan", "La Ligne Rouge" se présente comme la meilleure alternative du film de Spielberg comme film de guerre. Il l'égale en terme de qualité mais les deux films sont bien trop différents, la comparaison s'arrête là.
"La Ligne Rouge" est un spectacle visuellement riche et vraiment spectaculaire. La beauté des îles et de l'océan pacifique qui font office de terrain de "jeu" pour les protagonistes est à tomber. Mallick amplifie cette splendeur en proposant très régulièrement des plans fixes de cet endroit de guerre en pleine jungle.
Le film met du temps à démarrer, il met tout son temps. La première heure et demie du film se résume à un petit bout de temps dans une tribu d'autochtones du coin pour finir sur une interminable mais magnifique prise de point. La longueur se fait sentir, mais pas l'attente des soldats. Vient par la suite la meilleure scène du métrage, celle de la prise d'un village improvisé occupé par les japonais dans une clairière en pleine jungle. La mise en scène de cette offensive est exceptionnelle, rare et admirable.
La fin quant à elle est également lourde de sens, et ressemble à un grand pensum impressionnant.
Ce qui fait tout le charme de "La Ligne Rouge" ce ne sont pas ses dialogues. Ce ne sont pas non plus ses acteurs, ni même son scénario.
Nan, le vrai charme et bonheur du film, c'est la voix off calme et inquiétante, ses paysages magnifiés, ses couleurs.
En ce sens, et pour faire tenir un film presque uniquement sur ça, Terrence Malick se montre excellent.
A voir, donc, malgré quelques tout petits défauts, ce qui ne l'empêche pas de faire partie du haut du panier de films de guerre et surtout de psychologie cinématographique.