Blockbuster bridé
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Depuis l'annonce d'un nouveau film épique de Zhang Yimou (Hero, Le secret des poignards volants et La cité interdite : ok, pose tes chefs d’œuvres et va te laver les mains), vous comprendrez que j'étais tout chose !
La présence d'un Matt Damon dans ce casting essentiellement chinois n'était pas nécessairement pour me déranger (cf. Le dernier Samouraï) mais contrairement à ce dernier (où je voyais bien un Edward Zwick, américain, réussir à imposer sa vision de la confrontation des 2 cultures à des producteurs US), je me demandais comment un chinois, fusse-t'il Zhang, allait réussir à s'imposer face à un cahier des charges bi-national probablement très compliqué.
Eh bien, le résultat est effectivement assez mutant, numéro d'équilibriste... déséquilibré : des personnages plutôt sympathiques (le duo Matt / Pedro marrant et attachant), d'autres très dispensables (Willem Dafoe), des couleurs pimpantes (l'ensemble des "castes d'armures", les vitraux à la fin, même si quasiment pas visibles) qui ont fait la patte de Yimou (cf. La cité interdite, par ex.) mais une abondance de CGI (attention : là, je ne parle que d'habitude U.S face à l'essentiel des productions chinoises, même si le sujet s'y prête forcément + ici).
Parlons-en d'ailleurs des CGI : j'ai lu ça et là qu'ils étaient cheap. Franchement, j'ai plutôt été très agréablement surpris, on est plus proche des productions gérées par ILM ou Weta que d'un Detective Dee. Et au niveau design,
les créatures, sorte de mix entre le boulot de Tatopoulos (bien vu, Yacine ;), Relic et le Sammael d'Hellboy, sont chouettes.
La 1ère scène de bataille est absolument jouissive et folle
(ces lanciers à l'élastique °_° !)
et vraiment bien réalisée mais le film ne parviendra jamais à revenir à ce niveau par la suite. Le reste de l'intrigue passe en mode plan-plan (avec des baisses de régime indignes
comme l'évasion
de jolies images quand même (les ballons) et des ratés au niveau SFX (le climax n'est pas gégé, et est traversé de plans immondes comme
le saut dans le vide du haut de la tour).
Concernant la relation entre
Matt et la jolie (selon les plans, encore !) Jing Tian, c'est assez étrange (la seule constante du film) : on sent le respect qui se gagne et l'attachement qui né. Sauf que, s'il peut être louable de ne pas céder aux sirènes de l'histoire d'amour lambda, l'éviter avec la simple pirouette de la petite vanne pour Pedro et le petit sourire moqueur de Matt fait un peu pitié.
Un film pas honteux, pas désagréable à mater mais qui donne surtout envie de remater les 3 chefs d'oeuvres cités dans ma 1ère phrase.
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Créée
le 22 janv. 2017
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