Il y a dans La Frontière de l'aube, ce meme pessimisme, sorte de désespoir attentiste, qui résonnait dans Les amants réguliers. Tout l'espace du film, du cadrage n'est réservé qu'aux personnages, à leurs visages. Leurs corps, leurs êtres, leurs sentiments sont le monde, rien d'autre n'existe.
Le film parle de l'incertitude amoureuse face au véritable amour. De passer à coté de ce qui peut donner un sens à toute une vie. Et il le fait de manière trés sobre.
Jamais je n'ai trouvé le film ridicule. Au contraire il m'a souvent touché.
Le tragique ici tient de l'onirisme, de l'inconscient comme si les sentiments éprouvés étaient tellement fort qu'il est impossible de les exprimer de manière consciente. A moins de passer cette frontière qui permettraient de s'en rendre compte pleinement. C'est l'expérience que vivra François à travers la mort de Carole. Malheuresement il sera trop tard, car pour accèder à cette lucidité, le prix à payer annihilera toute raison d'etre à ses sentiments. Et cette surcharge n'aboutira qu'à la mort.
KanedaShotaro
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le 28 avr. 2013

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Kaneda

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