La fille de 15 ans (Judith Godrèche alors âgée de 17 ans dans son 6è film) sort avec Thomas (Melvil Poupaud dont c'est déjà le 5è film âgé de 16 ans). Ils se retrouvent après l'école, mais le père de Thomas (Jacques Doillon lui-même) rode bizarrement autour de la petite amie de son fils ado. C'est que le père a l'air d'un éternel ado. Ils projettent de partir en vacances ensemble mais ignorent la destination. Pour une raison qui m'échappe le père se retrouve à marcher avec la fille de 15 ans qui fait un peu garçon manqué sur les quais de Seine et l'embrasse, alors elle s'enfuit. Cependant, ils partent tout de même en vacances ensemble tous les trois. Le choix se porte finalement sur Ibiza après avoir évoqué celle d'une île bretonne. C'est dans un décor de rêve que le père va tenter de séduire la petite amie de son fils sous son nez jusqu'à réussir à coucher avec elle à la fin.

Le film traite d'un sujet dérangeant, puisqu'il s'agit d'une sorte d'éphébophilie incestueuse. mais ce qui l'est d'autant plus, c'est qu'on sait, au moins depuis les révélations faites par Judith Godrèche, que le réalisateur lui-même a ce genre de pulsions qu'il assume totalement. Ainsi, le réalisateur nous montre tout cela avec une grande complaisance, d'autant plus qu'il se choisit pour jouer le rôle du père qui réalise le volet fantasmatique du complexe d'Œdipe, castrant symboliquement le fils. Outre cette complaisance, le sujet aurait pu être montré de manière intéressante. Sous un angle psychanalytique, par exemple. Mais tout est montré de façon très plate, et parfaitement ennuyeuse. De plus, Doillon n'articule pas et on ne comprend que 50% de ce qu'il dit, qui n'a d'ailleurs que peu d'intérêt. Il montre encore avec ce film que s'il est un pervers avéré, son cinéma est plat et peu intéressant. En effet c'est le 4è film que je vois de lui après La drôlesse, Rodin et l'Amoureuse et ses films ont véritablement la caractéristique systématique d'être extrêmement ennuyeux et d'une platitude telle qu'on se demande si le cerveau du type a une activité électrique ou s'il n'est pas juste relié directement sur sa 3è jambe.

Judith Godrèche a d'ailleurs accusé récemment le réalisateur Jacques Doillon, qui était alors en couple avec Jane Birkin de l'avoir violée durant le tournage du film dans son bureau qui se situait dans la villa de Jane Birkin. Sachant cela, cela rend le film d'autant plus malsain et dur à regarder.

Hunkarbegendi

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