La famille au cœur de l'intrigue est très occidentalisée (hinglish, vêtements de marques européennes, grande prise de liberté dans les traditions, palais en guise de lieu de résidence) tandis que du côté de l'amoureuse de notre héros, sa famille est très attachée aux valeurs traditionnelles de l'Inde.
Je ne vais pas évoquer le sur-jeu des acteurs
Les décors écrasent les perspectives, on retrouve donc une qualité de l'art traditionnel Indien sans profondeur et très ornementé (अलंकार)
La caméra expérimente des points de vus toujours plus surprenants et inattendus (plan zénital circulaire, raccords entre les plans jamais observé avant) ((hélicoptère))
Il ne faut pas être sensible à la subtilité car le montage peut paraître grossier : Les plans dramatiques sont répétitifs et toujours accompagnés d'une bande sonore simulant un terrible orage menaçant (c'est très difficile de retenir ses larmes de rire).
Ce qui est dommage c'est que cette configuration est typiquement du registre comique de notre point de vu...
Les éléments sont très présents en tant que symboles :
Le désir et l'espoir (feu)
Le DRAME (eau : orage, pleurs)
Le kitsch (air : la belle-soeur séduisante, a qui on a collé un ventilateur afin que ses cheveux défient la loi de la gravité). En Inde il semble y avoir beaucoup de courant d'air
Les différentes danses et chants étaient des moments assez spectaculaires et très récurrents (voir trop), notamment la fameuse कभी ख़ुशी कभी ग़म, qui traduit aussi mon émotion générale concernant ce film, à savoir une ambivalence permanente